Magazine

Il était une fois un stylo rouge

Publié le 20 mars 2009 par Pierreh66
Dans mes ateliers d’écriture, j’ai appris qu’il faut avoir l’œil vif pour détecter tous les vices et les pièges de notre charmante langue de Molière. Ceci dit, j’essaie toujours d’améliorer mon texte en mettant en œuvre tous les méthodes d’écriture acquises, les règles de grammaire, la ponctuation, la concordance des temps, le découpage des paragraphes, la fluidité du récit et tous les autres ramifications qui font que le produit final sera rehaussé à sa juste valeur, la meilleure. Si je fais faux bond sur l’un ou l’autre de ces derniers, Nicole, notre professeure d’atelier, se fera un malin plaisir de nous barbouiller notre ébauche de son arme de prédilection, soit l’infâme stylo rouge et il n’y aura pas de répit pour les pénitents que nous sommes, c’est moi qui vous le dit!
L’un des critères qu’elle nous a inculqué pour produire un texte de qualité est de le rehausser en éradiquant les mots abstraits ou indéfini comme : Tout, gens, chose, monde, homme, quelque chose, des mots vagues qui laisse au cerveau du lecteur la tâche de décoder la nature exact du propos énoncé. Il y a aussi les mots dit de la petite école, ses mots qui s’immiscent partout sans que l’on s’en aperçoive, des mots comme : beau, bon, bien, gros, petit, grand, ils appauvrissent considérablement la saveur de l’écrit et laisse parfois un goût d’amateur.
Maintenant, mon œil les détecte aussitôt et me laisse la grimace accrochée aux lèvres. Qu’ils y en aient ici et là, échappés ou placés dans une expression familière, ça passe, mais là où le bât blesse, c’est qu’il y a des maisons d’édition renommées qui laisse ce genre de défaut de rédaction pulluler dans leurs romans. Pourtant, Dieu sait comment il y a de révisons de manuscrits avant leurs impressions. Voici un exemple que j’ai répertorié dans l’un d’eux et ceci, dans une page et demi seulement:
Il s’agit d’une bonne ou mauvaise chose …. Après avoir tracé une petite ligne…. tel un homme qui contemple…. le patron n’est pas homme … et en sort une petite enveloppe… il s’avance vers le jeune homme et lui remet un tout petit ticket …. Ils ont marqué l’adolescence de l’homme d’aujourd’hui … remis entre bonnes mains.
Assez éloquent merci! De plus j’ai recensé le mot petit une quinzaine de fois dans les trente pages suivantes. Suis-je trop sévère? Est-ce que les autres qualités du roman annihilent ce constat? Moi j’en doute. À qui de résorber ces irritants? L’auteur?, l’éditeur? Ou le lecteur?
Un peu tout le monde vous aller dire. En tous les cas, si ce texte était remis à Nicole, il se ferait mitrailler de ratures rouges et ce serait sans appel ! Et je suis de son côté.Et vous qu’en dîtes-vous?

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pierreh66 626 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte