Senlis, autour du Château Royal

Publié le 20 mars 2009 par Enpaysdhalatte
(et son Enceinte Gallo-Romaine)

Senlis, surnommée "Ville Royale", est située au centre du massif des trois forêts (Ermenonville, Chantilly et Halatte) et bâtie près du confluent de l'Aunette et de la Nonette.

Gravure de Senlis, datant de 1638
Dès l'époque Gallo-Romaine, la ville profite d'un important noeud routier, à proximité des axes Meaux-Beauvais et Pontoise-Reims, pour se développer.


Quelques années avant le début de notre Ere, sous le règne d'Auguste, emerge une bourgade Gallo-Romaine, Augustomagus (le marché d'Auguste) dans le territoire des Silvanectes. De cette époque, il reste les Arènes d'une capacité de 8000 à 11000 personnes.



Avec les invasions barbares du IIIè siècle, la ville est ravagée et celle-ci doit se doter d'une enceinte fortifiée, le Castrum. Cette muraille, de forme elliptique de 800m environ pour 7m de hauteur, est construite à partir de blocs de récupération de bâtiments civils et religieux et flanquée de 30 tours de défense. Silvanecte devient une place militaire importante.

Ces remparts, appelés autrefois "mur des Sarrazins" (defense contre les envahisseurs du nord) sont assez bien conservés sur une petite partie. Un grand nombre de Tours ont, par contre soufferts, détruites, transformées ou enfouies dans les maisons.


Plan du centre de Senlis, datant de 1811,
et son enceinte Gallo-Romaine
Enceinte Gallo-Romaine, et la Tour de la salle des Gardes, vus du Jardin du Roy



Cette solide fortification n'a jamais été prise, resiste aux raids des vickings au IXe siècle et au siège des Germains vers 946, et restera en service jusqu'au XIIe siècle. Une deuxième ceinture de rempart sera édifiée au XIIIe siècle...

Vers 853, sous Charles le Chauve, la cité prend le nom de Senlis. En mai 987, Hugues Capet est élu dans le Château Royal, par ses barons par acclamation, Roi des Francs.



Fausse Porte ou passage Sainte-Bathilde, amenant vers la rue de la Chancellerie (dans le Castrum).




La Porte Saint-Rieul, rue de Villevert, delimitant le Rempart




Sur le point le plus haut de la ville, et appuyé sur la muraille Gallo-Romaine, a d'abord existé un Palais Mérovingien. Sous Louis VI le Gros, le Palais est detruit et  vers 1130, un Château est reconstruit. Fin XVIe siècle, malheureusement, les bâtiments se dégradent faute d'entretien. Le château est vendu comme bien national en 1793, la ville rachète les ruines en 1956 à la famille Turquet de la Boiserie.