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Un petit arrière goût

Publié le 20 mars 2009 par Wilverge

Un petit arrière goût

Salta et Buenos Aires, Argentine

Après trois heures aux frontières à chercher par où entrer et par où sortir des deux pays, nous traversons enfin en Argentine. Salta est notre premier arrêt. À partir de maintenant, tout est différent.

À commencer par le bus pour nous y amener. Il est cher, confortable, propre et à l'heure. Le dépaysement est total!

Au débarquement; palmiers, chaleur, grande ville pleine de vie et de services en tout genre. On vient de changer drastiquement de culture et tout nous le fait remarquer.

On se dirige vers le camping municipal pour se rapprocher un peu de la nature et relaxer car, je n'étais toujours pas tout à fait remise de ma tourista bolivienne. L'ambiance est agréable, les gens sont sympathiques et on n'entend presque pas les voitures qui circulent sur la route à moins de dix mètres de notre tente! La nature quoi!

La municipalité en tant que telle est très jolie. La place centrale est entourée de restaurants modernes avec des terrasses et l'Internet sans fil que nous exploitons à coup de boissons gazeuses au mécontentement des serveurs qui nous le font sentir. Il y a plusieurs rues piétonnières où les boutiques ferment presque tout l'après-midi pour faire la sieste.

Salta est agréable avec tous ses parcs mais, je crois que le meilleur souvenir que nous en garderons, sera la succulente viande de bœuf célèbre en Argentine. Après un petit barbecue au charbon à la Will, je vous dirais que sa réputation est à la hauteur de sa saveur. La meilleure que j'ai mangée dans ma vie.Accompagné d’un petit rouge argentin sans l’arrière-goût amer du vin bolivien, c’est agréable !

Un petit arrière goût

La soirée passée en compagnie de trois Hollandais agrémente aussi notre séjour. Vraiment un drôle de trio. Ils nous font une place sur leur couverture entourée de chandelles, d'encens, de petites pierres et de livres sur le bouddhisme et le Dalaï Lama. Le plus vieux est déménageur et les deux plus jeunes viennent tout juste de finir leurs études en psychologie. Après avoir fait un stage en Bolivie, ils sont tous deux tombés amoureux et ont décidé d'aller y vivre. Un mariage était même prévu sous peu. Ils nous apprennent beaucoup sur la culture de leur pays d'accueil et me confirment que la nourriture là-bas est la plus difficile à tolérer d'Amérique du Sud! Je comprends exactement de quoi ils parlent.

C'est après deux autres jours sous la pluie que nous plions notre tente. Direction la grande capitale.

L'arrivée est encore plus tard que prévu et il fait nuit. Le terminal est énorme et bondé de gens. Nous cherchons un peu notre chemin, puis je repère les toilettes. Will reste au bord de la porte à surveiller les sacs.

Soudainement, une fille l'aborde paniquée pour lui demander quelque chose qu'il ne comprend pas. Elle est ensuite secondée d'un gars qui l'insulte en le traitant de « estupido » bien fort.

Il n'aura fallu que d'une seconde d'inattention pour qu'un troisième prenne ma sacoche qui était à ses pieds et se sauve en courant vers la sortie la plus proche.Impossible de réagir, ils étaient déjà loin et Will était seul avec les autres sacs.

On cherche alors la sécurité, histoire de peut-être voir la vidéo de la caméra qui surveillait la scène.On commence par demander à un agent de police où est le bureau principal, car on vient de se faire voler.Le gars, qui ne paraissant aucunement occupé, nous indique le chemin sans même avoir l'air de vouloir de nous aider.

Et que fait finalement la police dans tout ça? Absolument rien. On nous répond que nous pouvons attendre notre tour et remplir une plainte mais, qu'ils ne feront rien, c'est trop courant.

- Eille les p'tites têtes, ça ne vous tenterait de vous enlever les doigts de dans le nez et de mettre un ou deux agents de plus aux endroits stratégiques si vous dites que ça arrive souvent!?

Bienvenue à Buenos Aires, ville réputée pour ce genre d'incident.

Notre petit 24 heures ici nous coûte donc très cher et nous le passons à faire des emplettes dans les grandes surfaces, car il me manque maintenant plusieurs articles essentiels à la suite du voyage.

Nous ne voyons donc pas grand-chose de cette mégapole que nous revisiterons plus tard. Pour l'instant, nous en gardons quelque peu un souvenir amer, bien pire que le rouge bolivien!

Nous partons donc rapidement vers de grands espaces, Will, moi et une tente, histoire de faire une cure de gens et de civilisation!Revenez vite, ça va être wild…

- Nad qui voyage malgré elle plus léger.


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