Traditionnellement marquées par un fort niveau d’abstention (53% en 1999, 57% en 2004),
les élections européennes pourraient connaître un nouveau record cette année. En 2004, à trois mois du précédent scrutin, 69% des électeurs déclaraient avoir l’intention de voter. Cette
année, ils ne sont plus que 49% selon l'intentions de vote Ipsos-Le Point réalisée le week-end dernier (13 et 14 mars, 887 personnes sélectionnées selon la méthode des
quotas).
La crise économique semble donc, pour l’instant, avoir un effet plutôt démobilisateur que l’inverse. Cette très faible mobilisation n’est cependant pas identique quel que soit l’électorat. Ainsi
58% des électeurs de Ségolène Royal au second tour de l’élection présidentielle ont l’intention de se rendre aux urnes le 7 juin prochain contre seulement 43% de ceux de
Sarkozy.
Ce différentiel de mobilisation se traduit par un rapport gauche/droite très favorable à cette première dans les intentions de vote. Avec 50%, les différentes listes de gauche et d’extrême gauche
démarrent la campagne avec un niveau très supérieur à celui enregistré en 2007 (36%) et également plus élevé que lors du scrutin européen de 2004 (46%).
Pour autant, le niveau important dont est aujourd’hui créditée la gauche non socialiste (9%pour le NPA, 9% pour les Verts et leurs alliés, 6% pour le PC et le Parti de gauche, 2% pour LO) permet
aux listes UMP/Nouveau Centre (27%) de devancer les listes du PS (24%).
Il faut donc retrousser les manches et nous mobiliser pour inciter nos concitoyens à voter et à se mobiliser sur nos listes. D'autant que l'Europe, malgré toutes ses difficultés et tous ses
travers, démontre dans la crise combien elle est indispensable et combien elle le serait encore plus si la gauche devenait majoritaire au Parlement et y impulsait une politqiue nouvelle,
nettement moins néo-libérale !