Implantés depuis 10 ans sur la scène montréalaise , le temps est venu pour Karkwa de convaincre les plus exigeants mélomanes de l’hexagone.
Bien que leur précédent album, Les tremblements s’immobilisent, ait créé la surprise, le quintette n’était pas encore au sommet de son art et c’est avec Le volume du vent qu’on saisi réellement la qualité des cinq musiciens.
Cet album confirme l’immense potentiel de Karkwa, un album plus homogène aux arrangements (piano, violons, xylophone, guitares, percussions) tout aussi complexes que mélodiquement sans reproche. C’est d’ailleurs la grande force du guitariste/chanteur Louis-Jean Cormier et du claviériste François Lafontaine: transformer des mélodies inspirées en d’oniriques crescendos émotionnels quasi symphoniques.
Dans des tons froids, aux couleurs de la pochette, un voyage s’amorce. Le compteur donne la température de départ: il fait -30°C et pourtant, l’air est bon et le vent, juste frisquet. Climat stable jusqu’à la toute fin; sauf peut-être pour un léger réchauffement le temps de Dormir le jour, Le volume du vent n’en reste pas moins chaleureux et accueillant.
Précis, raffiné, ambitieux, ouvert sur le rock britannique, la musique minimaliste de Steve Reich ou la folk plus fragile de Sufjan Stevens, Karkwa comptera assurement parmi les meilleurs groupes de l’année. De la haute gastronomie pour les tympans.
Écrit par Damien, Zik4zik, le Vendredi 20 mars 2009