Le temps d’un échange épistolaire, nous sommes revenus à la présidence chiraquienne… Barack Obama ne semblant définitivement pas pressé de rencontrer notre Elyséen. Alors, le Président du monde s’adresse en priorité à son prédécesseur.
Etonnant et symbolique mais au fond c’est peut-être plus simple que ça. Il ne partage peut-être que très peu avec Sarkozy, loin des paillettes, des strass et des déclarations tonitruantes… encore ce jour avec un florilège qui, comme à son habitude, ne sera suivit d’aucune mesure tangibles tant il est enfermé dans une posture idéologique.
C’est peut-être ça la vraie rupture de son quinquennat, tout se mesure et se décide à l’aune de son idéologie néo-conservatrice comme l’avait écrit en son temps, le flingue sur la tempe, Eric Besson.
Mais revenons à ce manque de courtoise d’Obama, c’est peut-être simplement la reconnaissance de la position française sur le second conflit irakien, la reconnaissance d’un courage, totalement à rebours d’un président suiveur.
Ce dernier, manifestement, s’ennuie déjà entre les murs de l’Hexagone, fuyant Paris le temps d’une manifestation sans égale depuis 1995, il laisse son 1er ministre fantôme ne rien annoncer. Au passage, j’ai ce sentiment que cette « audace » qui se voulait être sa marque de fabrique s’estompe, se lézarde, il en devient terrifiant de « prévisibilité ».
Sarkozy voulait liquider 68, j’ai surtout envie de recycler un slogan de cette période « sous l’agitation, le vide ». En 68, la France s’ennuyait, aujourd’hui elle est ulcérée. Ulcérée de réformes toutes plus injustes les unes que les autres et où la partialité de l’Etat n’a jamais été aussi loin dans le cynisme, dans l’esprit clanique.
Alors oui à Jacques Chirac, on lui reconnaît au moins une chose, le refus de la guerre porté par la voix de Dominique de Villepin à la tribune de l’ONU.
A Sarkozy, des cadeaux, une réintégration de la France dans l’OTAN en faisant miroiter un hypothétique commandement stratégique (ce poste est voué à disparaître ou au mieux à servir de placard doré pour généraux 4 étoiles).
C’est peut-être ça qu’Obama voulait aussi souligner.
Sinon hier, vous avez vu quelques personnes dans la rue ? Il paraît que non.