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Mauvaise lune ?

Publié le 20 mars 2009 par Tazounette

Mauvaise lune ?
J’ai un autre coup de gueule à passer. Disons que c’est une suite logique à mon grand cri matinal…

 

Je m’en vais dire ses 4 vérités à la Lune.

 

Quand j’étais petite ou plus jeune les profs et ceux qui me connaissaient, disaient toujours que j’étais « dans la lune ». Et c’est vrai, j’ai toujours été rêveuse.
Il faut croire que je me mange un retour de manivelle salé !

 

Je voudrais juste savoir pourquoi et par quel stratagème cette satanée lune a autant d’impact sur moi ? Humm ? Non, parce que franchement, ma vie est suffisamment difficile, dois-je le rappeler : mon amoureux qui vit loin, deux amours à gérer, un boulot de brin, des trajets en voiture interminables et j’en passe… Pour pas en plus avoir mon moral qui dépend de son bon vouloir… Pour pas en plus me cogner un moral au bout d’une ficelle dirigée par une lune qui adore le yoyo !

 

Je pense que j’ai toujours été lunatique mais jusqu’à il y a quelques temps, j’arrivais à contrer facilement ! Façon sourire H24 genre « Je vais bien, tout va bien ! », même si ça ne trompait personne, vue que tout est systématiquement écris en gras sur ma tronche. Mais moi j’y croyais. Ma mère, non, par exemple. Elle arrive toujours à me sortir les vers du nez «Qu’est-ce que tu as, ma chérie », « Mais rien maman, je vais bien », « allez dis-moi tout »… Ce que ça m’énervait. Mais bon, comme ma voix déraillait sous le coup de la grosse boule dans la gorge, forcément, j’étais pas top crédible. Faut pas non plus que je me voile la face !

 

Aujourd’hui j’y arrive plus. Et je me laisse embarquer par les idées noires, l’euphorie, la colère, le moral down, les mauvaises pensées qu’on ronge, et chaque jour y va de son festival, sans savoir la veille à quoi s’attendre le lendemain.

 

Angoisse totale quand vient la nuit, qu’on se glisse dans les draps et qu’on ne sait pas à quelle sauce on sera mangé le lendemain… Bbbrrrr ! Flippant, non ?

 

Je ne sais pas à quoi c’est dû mais franchement c’est dur à suivre !

 

Hier, c’était l’euphorie totale. Faut dire qu’on était deux, chacun derrière nos écrans avec des idées pas franchement recommandables derrière la tête, à discuter, photos à l’appui, bref, les deux incapables de bosser et le regard lubrique en prime. Limite la bave aux lèvres mais bon, là ce serait exagéré, on sait se tenir, non mais. Un directeur, une secrétaire. Hein, faut pas pousser ! Bref.

 

La journée passe ainsi. La première partie en discours enflammés et la deuxième partie en essayant vainement de calmer les flammes du matin… Bref. Ruuuuuuuuuude journée, quoi !

 

Et ce matin, après le trajet habituel en voiture, rien d’exceptionnel, les mauvaises pensées s’enchaînent, cherchant à tout prix un os à ronger. Os que je ne leur donne pas. Pas folle non plus. C’est un coup à finir déprimée, devant la téloche, en pyjama en pilou, le point de croix dans une main, la boîte de 3kg de haribo dans l’autre, en larmes en écoutant « Hallelujah, Hallelujah » de Jeff Buckeley. Parce qu’en plus, je deviens carrément maso dans ces cas-là. Ou alors je me mate Titanic. Film cultissime où je ne pourrais me passer qu’une seule scène en boucle, celle où après que Rose ait été mise dans un cannot de sauvetage, elle remonte par le bastinguage et court rejoindre son Jack puis lui tombe dans les bras et lui qui lui attrape le visage dans ses mains (soupir) et lui dit « Oh, Rose, pourquoi tu as fait ça, Rose » et elle qui répond « Oh, je pouvais pas, Jack, tu sautes, je saute, pas vrai ». Et là, c’est OUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIINNNNNNNN … Garanti ! Bref, tu vois le carnage ?

 

Visualises-tu bien la scène ? Sachant que mon amoureux arrive ce soir ? Impensable ! c’est un coup à perdre la totalité des points gagnés !
 

Alors j’essaie de les contrer à coup de « Casse-toi, connasse ! » et à chaque mauvaise pensée, je rétorque par une pensée bisounours !

 

Bon, il est 13h38. Comme hier, je trouve le moyen de pas bosser, si c’est pas balo, franchement, et curieusement à choisir, je préférai hier. Humpf !

 

Rajoutons à ça, qu’on s’était donné rendez-vous avec une copine ce midi, une qui doit partir bosser en Espagne la semaine prochaine. Gros lapin. Pas si grave, j’ai méga l’habitude des lapins. Je sais pas, je dois avoir une tronche à lapins… Que voulez-vous ? Certains ont des têtes à claques, d’autres des sales têtes, moi j’ai une tête à lapins…

 

Bref. Il est maintenant 13h54. J’ai la dalle. Je suis toujours pas allée manger rapport au fait que j’ai la méga flemme. Et puis j’ai aussi fini ma bouteille d’eau. Donc je ne peux même plus boire. Si je n’ai rien d’autre à faire, censément, je devrais bosser. Ben ça non plus, tu vois ça me fait pas envie…

 

C’est ça, en fait il me faudrait un bon coup de pied au cul, là. Histoire de remettre les idées en place.

 

En fait, si on regarde bien, mon moral et tout et tout, c’est qu’une histoire de lune.


Bref, vivement ce soir !

 

 


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