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Dans la chaleur des miroirs

Publié le 20 mars 2009 par Unevilleunpoeme

L’eau des balcons s’écoule sur la solitude
du passant. A cette heure presque nocturne,

sur les pavés aussi

de cette ville.

Rue semblable au dos d’un poisson gris,

miroitant.

Ville grise dit-on, mais de quel endroit ?

Ville-homme comme Lisbonne est femme.


L’or contourné

et roux dans les églises chaudes,
les miroirs dans les cafés
et les yeux en amandes,
peaux blanches/cheveux noirs.
Je deviens peu à peu semblable à ce que je dois être :
une lettre quand il est tard.
Ville dont la couleur est indéfinissable,
le temps juste comme il faut.
Façades imbriquées, images
couleurs subtiles, différentes,
serties du passé gris des conquêtes
le temps baignant les collines, les façades et le fleuve d’or.
Le passé est une banquette
de cuir brun,
dans le café tranquille
d’où je vous écris.
Claire C.

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