Peu après l'annonce de Nicolas Sarkozy de renforcer les mesures contre la délinquance et les bandes, un nouvel incident du type s'est produit dans un collège de Garges-lès-Gonesse dans le Val-d'Oise.
Le directeur de cabinet du rectorat de Versailles raconte : « Une bagarre a eu lieu entre deux élèves, qui se sont séparés. L'un d'eux a appelé ses copains et une dizaine de jeunes se sont introduits dans l'établissement ». Le principal qui était en train d'essayer de séparer les élèves a alors décidé de sauver « l'élève cible, je l'ai plaqué au sol, je l'ai protégé et j'ai ainsi reçu des coups qui ne m'étaient pas destinés » indique Patrick Cassou.
Les agresseurs étaient armés se barres de fer et de bâtons mais a priori Patrick Cassou, le directeur du collège Pablo-Picasso, n'aurait reçu que des coups de poings et de pieds. Par la suite, il s'est rendu lui-même à l'hôpital. Selon, la police, il a y a reçu des soins pour des hématomes. Le directeur est retourné en suivant dans son collège.
La bande qui a agressé le directeur a été arrêtée hier soir. Les cinq délinquants placés en garde à vue étaient mineurs, ils avaient tous dans les 15 ans.
Les ministres de l'Éducation nationale et de l'Intérieur ont réagi. Michèle Alliot-Marie a fait savoir dans un communiqué qu'elle « souhaitait que les auteurs de cet acte inqualifiable soient interpellés et sanctionnés comme il se doit » alors que Xavier Darcos « réaffirme sa détermination et son engagement à lutter au quotidien contre toutes les formes de délinquance ».
Dans un communiqué il précise : « Conformément aux décisions prises par le Président de la République à Gagny le 18 mars, Xavier Darcos a demandé au recteur de l'académie de Versailles de prendre sans délai les mesures nécessaires permettant de garantir la sécurité et la sérénité des élèves et de la communauté éducative. Un diagnostic de sécurité centré sur les mesures anti-intrusions sera conduit afin d'éviter qu'un tel incident ne se reproduise. » Le ministre souhaite par ailleurs que les auteurs de cette « violence inacceptable » soient « identifiés rapidement et punis à la hauteur de la gravité de leur geste ».
Le directeur a été encouragé à porter plainte. S'il le faisait le rectorat se joindrait à lui dans sa plainte.