Alfred Joseph Hitchcock était un réalisateur anglais considéré comme « le maître du suspens » ou le père du film d’horreur moderne. S’il était toujours parmi nous il aurait surement envié la créativité des politiciens ivoiriens dans leur aptitude à apeurer les foules et leur habilité à saper le moral de nos populations.
Nos politiciens pour la plupart « fantasment » de vive-voix sur l’avenir damné, l’inimaginable horreur moderne et le gigantesque entonnoir de l'enfer, que sera la Côte-d’Ivoire dans les années à venir. Ils s’égosillent à en décrire notre destinée certaine, partagent leur « hideuse » vision de nos pays sans remord et sans même réaliser l’impact qu’ils ont sur la destruction des espoirs, des rêves, des désirs qui « s’évaporent » de nos populations à leur contact « embrasé ».
Aiment-ils nos états africains ? Ont-ils de l’estime pour les populations qui y vivent ? Je me permets de douter de leur compréhension de l’amour, de leur entendement du mot «dirigeant » de leur « foi » en cette patrie et peut-être de leur « ivoirité ». L’ai-je dis ?
Réalisent-ils l’impact de leur « négativisme » ? Ils savent que l’espoir fait vivre et ont chanté en cœur « Yes we can » (Oui nous le Pouvons) quand Barack Obama le disait, certains ont même été émus et on a vu des larmes et applaudissements à s'en briser les doigts.
« Yes we Can», «Audacity of Hope» (l’audace de l’espoir), «No Drama» (Pas de drame) sont des phrases de trois mots affirmées et appliquées par le président Barack Obama pendant que les Etats-Unis traversent la plus grande crise économique de leur histoire.
Pourquoi oh Dieu ! Nos politiciens ne peuvent-ils en faire autant ? Pourquoi ne peuvent t-ils insuffler du « positif », de l’espoir dans les cœurs des populations ?
Nos politiciens ne croient en rien, ils n’ont ni « foi » en eux, ni « foi » en leur pays, ni « foi » en leur collaborateur, ni foi en Dieu et pourtant églises et mosquées ne désemplissent pas. Ils ont pour seule et unique ambition de s’en mettre pleins les poches en se présentant comme « LA » solution au scenario catastrophe écrit et joué par eux-mêmes.
Leurs discours et allocution en tous genres sont nuisibles et sont ignorant du fait que leurs positions requièrent d’eux un devoir de «foi» envers l’avenir du pays. Ils se décrivent «réalistes» et pensent qu’analyser l’actualité les empêchent d’atteindre l’objectif souhaité d’un futur rose qui, même s’il doit passer par de dures périodes, reste la destinée proclamée. Les américains le font bien et cela produit les effets escomptés.
L’on n’ajoute pas du noir sur du noir dans l’espoir d’avoir une peinture blanche.
Quelque fois Ils nous surprennent par un « réalisme » teinté de reflet positif mais cela intervient uniquement si eux, et seulement eux, font partie intégrante du pouvoir. En résumé, si je ne suis pas au gouvernement, le pays court à sa certaine perte, mais si j’y suis, comme le messie je vous sauverais.
Le messie en parlons-en,
Il ne faisait pas partie de la classe gouvernante, ne profitait pas de la manne financière du pouvoir, mais n’a pas passé sa vie à annoncer la disparition de sa «nation». Il croyait en la capacité de son peuple à faire mieux, raison d’ailleurs de sa venu et il était d’un positivisme à toute épreuve, ce que démontrait sa foi. Le messie a aussi enseigné sur le pouvoir de la parole et la responsabilité qu’un dirigeant a de proférer des paroles de « vie », des paroles d’espoir sur son peuple et sa nation et de ne pas participer à la destruction de tout espoir ou rêverie naissante qui pourrait consoler un tant soit peu son peuple. La parole est pouvoir, la parole a donnée vie, la parole guérit et la parole détruit. Il faut choisir ce que l’on décide d’annoncer car les premières victimes de cette « pollution verbaliste » seront celles-là même qui auront prêchés ces paroles de « mort » que nous n’arrêtons pas lire dans nos journaux.
La plupart de nos dirigeant sont bourrés de diplôme mais n’ont pas le caractère qui accompagne leur fonction. Un leader encourage, créer l’espoir, prêche pour un avenir meilleur, met en exergue les capacités de résistance de l’état et de son peuple. Il démontre sa détermination à croire en un avenir meilleur et surtout nous fait bénéficier de sa vision positive des choses pendant les difficiles traversées. De Moise à Obama en passant par Nelson Mandela tous ces leaders ont crus pendant de longues années en la justesse de leur combat et en leur déroulement positif. L'histoire nous montre qu’ils sont tous parvenus à leurs espoirs déclarés.
Sur le continent africain on chuchote « ca va aller! » Mais quand ? Et dans quelles directions irons-nous si les « chefs » crient défaite. On a besoin d’espérer mieux et d’entendre que nos pays ont des ressources qui seront exploitées, d’avoir l’espoir de voir disparaitre la corruption, on a besoin de positivisme. Si cela rentre dans notre politique de communication, les africains comme les américains se mettrons à rêver en une Afrique développée, une Afrique sans guerre, une Afrique riche et tant que cette graine ne sera pas plantée rien ne poussera de nos terre si riches. Les africains sont aujourd’hui pessimistes.
Nos leaders sont victime de quelques déceptions auto-attribuées qui ont tué leurs attentes et ils croient qu’ils ne seront plus jamais déçus s’ils n’attendent rien. Cela est ridicule ! Leur petit « égo » rentre en transe et est comme « possédé » par la peur de ne pas compter. Ils se sentent obligés d’exister en partageant avec nous «le vomi » de leur manque d’espoir en l’avenir et cela au nom d’un pragmatisme qu’il faut surtout annoncer au peuple.
Beaucoup seraient content de dire : « je vous l’avais dis » mais aucun d’entre eux ne tireraient plaisir à dire « Dieu merci je me suis trompé ».
On votera et que le positive l’emporte. Les autres je leur suggère de tenter leur chance à Hollywood. Ils pourront se faire des millions dans les rubriques film d’horreur et peut-être laisser ainsi une chance à nos petites caisses publiques.
Par Olivier N’da