La Flandre cherche un magicien pour redorer son image

Publié le 19 mars 2009 par François Collette

C’est bien connu, la réputation morale de la Flandre est plus qu’écornée à l’étranger – idemi en Wallonie et à Bruxelles - depuis les révélations par la presse belge francophone mais aussi et surtout par la presse internationale des turpitudes anti-démocratiques dont se sont rendus coupables les politiciens de cette Nation qui n’a pas encore d’Etat. Rappelez-vous les plus spectaculaires : le refus de nommer les trois bourgmestres (maires) francophones de la périphérie de Bruxelles-Brussel démocratiquement élus en juin … 2006, les habitations sociales et les plaines de jeux réservées à ceux qui parlent le néerlandais, l’interdiction dans certaines communes du moindre mot en français dans les vitrines, sur les échoppes des marchés et les panneaux en tous genres. J’en passe car la liste des vexations est en perpétuelle évolution dans cette région obsédée par son identité linguistique et culturelle.

Pour tenter de rectifier le tir et restaurer une image positive à l’étranger, la communauté flamande est à la recherche d’un magicien qui fait des miracles. Dans le langage administratif nordiste, cela s’appellerait un « imagomanager ». Ce personnage providentiel serait une sorte d’ambassadeur chargé de porter la bonne parole dans le monde entier et de coordonner tout le marketing qui s’ensuit.

Tout cela ne me paraît pas très sérieux. On ne restaure pas une mauvaise réputation par un simple coup de baguette magique et de la pub. La Flandre doit avant tout se remettre en question mais cela paraît inconcevable pour le sérail politique et ce n’est pas l’approche des élections régionales du 7 juin prochain qui va rendre le climat propice à cette introspection.

Pour une grande majorité de politiciens et citoyens nordistes, toujours très sûrs de leur bon droit (le droit du sol), la cause du mal est non pas un comportement discutable du pouvoir politique flamand mais tout simplement le lobbying incessant et malveillant de la communauté francophone qui ne cesse d’en remettre une couche avec éclat et fracas chaque fois qu’il se passe « quelque chose ». Ce n’est évidemment pas une surprise. Et, suprême infamie, cette communauté profite depuis « des décennies » de la manne financière flamande.

Il n’y a plus de Belgique que sur papier et le papier est froissé, prêt à être jeté au feu de la folie nationaliste.

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