aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaCliché Drouot.aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaMis en vente hier à Drouot, ces sabots ne sont pas que de la paille tressée et du cuir clouté sur semelle de bois, mais de vraies reliques ! Tout ce qui en fait le prix aux yeux des amateurs est leur premier propriétaire déclaré : Jean-Jacques Rousseau.L'écrivain retiré à Ermenonville y meurt en 1778. Le site devient alors un véritable lieu de pélerinage et c'est là que les sabots font leur apparition dans la littérature de voyage.Deux zélés pélerins, Gabriel Brizard et Anacharsis Cloots dit du Val de Grâce, viennent se recueillir sur les traces du "promeneur solitaire".Ils nous racontent leur passage à l'auberge du coin en juillet 1783 où ils découvrent les fameux sabots, ainsi qu'une tabatière, objets pieusement conservés par l'aubergiste, Antoine Maurice, qui les auraient obtenus par amitié de la veuve de Jean-Jacques.Trouvant que le témoignage oral ne suffisait pas à authentifier ces reliques, ils y font apposer des déclarations et les signent sur chaque objet.
Brizard inscrit donc sur les sabots :" Sabots que J.-J. portait habituellement au moment de sa mort et que sa veuve a donnés au bon Antoine Maurice, habitant d'Ermenonville.Gabriel Brizard a voulu honorer son nom en le consacrant sur la simple chaussure de l'homme qui ne marcha jamais que dans les sentiers de la vertu" !Le récit ajoute que "Madame la duchesse de Villeroy à Emenonville s'est promenée toute une après-midi avec ces sabots aux pieds et ses pieds sont délicats."Il faut dire que malgré les apparences ces souliers devaient être assez confortables puisque "couverts de paille tressée et garnis en dedans de peau de mouton", (qui semble avoir disparu).Bien qu'ému de la découverte, Gabriel Brizard n'a pas pu se retenir : "Je les ai essayés. Ils vont à mon pied".L'acheteur en fera-t-il autant ? Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !