A l’issue d’un repas familial, en un dimanche qui sentait bon le printemps, je ne peux résister au plaisir de vous dire un mot d’enfant.
Alors que je commentais, comme souvent, l’actualité politique et l’évolution de LIBR’ACTEURS, alors que je revenais sur l’atteinte aux libertés quand cela arrange (EDVIGE, Juge d’instruction, etc..) et la sanctuarisation des petits arrangements quand cela sert (extension du secret défense, dépénalisation des délits d’affaires etc..).
Je replaçais cela dans le contexte de la difficulté de vivre pour beaucoup, le tourbillon des réformes et annonces tous azimuts, et la mise en place, devant une opinion anesthésiée et étourdie de mesures et options lourdes de conséquences pour ce pays et nos enfants.
J’expliquai la stratégie du « story telling », que j’ai déjà dénoncée par le passé, consistant à raconter des histoires nouvelles pour brouiller le libre arbitre tout en donnant l’impression de la transparence et de l’information.
A ce moment l’un de mes petits fils (10 ans) me dit, « Tu vois PAPY c’est comme ton cadre numérique, qui fait défiler des photos, si tu le règles trop vite, on a vu la photo, mais on n’a pas le temps de voir si elle est bonne ! »
Génial, qui a dit que la vérité sortait de la bouche des enfants !
Quand nous réfléchissions au sein de la défunte ENERGIES DEMOCRATES, à une démarche systémique, pour proposer en 2007 un vrai projet, nous avions conclu qu’en politique comme en économie, il y avait des cycles pour agir et des cycles pour ne pas agir.
- Le moment pour ne pas agir, c’est le temps consacré à la réflexion, a la concertation, à la conceptualisation.
- C’est le temps nécessaire pour ceux qui ont compris, et ils sont de plus en plus nombreux, que la démocratie, mérite d’être revisitée et dépoussiérée.
- Le fait majoritaire, à un moment « M » de la vie d’un pays, n’est qu’une image, et dans tous les cas ne reflète qu’une partie de l’opinion.
Nous pensons avec beaucoup d’autres avant nous et en particulier Benjamin CONSTANT qu’accorder à une majorité, faite de compromission électorales, et de reniements, tous les pouvoirs, c’est donner à la masse, l’individu en pâture.
A bien y regarder c’est ce qui se met en place, et qui commande de toute urgence de revoir la représentation démocratique le cumul des mandats, la longévité politique et la sanction impitoyable des manquements.
Le citoyen doit toujours pouvoir être contrôleur et juge, pour être acteur de son destin il ne peut se contenter d’être électeur de loin en loin.
Confier un mandat sans demander de comptes, c’est faire un chèque en blanc.
Il ne faudrait pas confondre « LA STIPULATION POUR AUTRUI » comme la forme la plus aboutie de la démocratie représentative !!
Richard HASSELMANN