La nouvelle n'a pas été accueillie avec enthousiasme, bien qu'il ait taté le terrain quelques mois avant de se lancer. Doudou s'est donc offert des vacances avec ses copains. 12 jours. 12 jours et 12 nuits sans lui. Grande était mon appréhension. Longues étaient nos discussions. Nombreuses ont été mes questions sur les raisons de ce voyage en club all inclusive (pas de tourisme, uniquement la glandouille et la fête...). J'avais peur qu'il fasse des "bêtises", j'imaginais mon angoisse au quotidien pendant son absence, le peu de contact car trop de décalage horaire... Je me disais : est-ce normal qu'il parte sans moi ? J'ai demandé autour de moi. Certains ont compris ma crainte. D'autres m'ont dit de faire confiance. On m'a aussi qualifiée d'égoïste parce que je pensais plus à mon mal-être qu'à son bien-être.
Il est parti depuis une semaine maintenant. Les premiers jours ont été durs. Le sentiment de tristesse, le vide à l'appart et ce n'était pas faute de sortir avec mes amis et de profiter de mon célibat forcé.
Depuis hier, je sature. L'absence est trop dure, alors je me lasse. Je n'attends plus son coup de fil. Et si je suis occupée, tant pis, on s'appellera demain. Après tout, je n'ai pas grand chose à lui dire et j'imagine bien les activités de son séjour. Je ne vais pas lui gâcher ses vacances en disant qu'il fait gris, qu'au boulot on cravache, qu'il me manque 100 fois, que c'est dur...
J'atends simplement qu'il rentre. J'ai besoin de le retrouver.
Ce n'est pas simple comme situation. C'est comme être dans un état second en permanence, marcher sur du yaourt. Je commence à trouver le temps long. C'est peut-être un mal pour un bien. Enfin, c'est ce qu'il faut se dire...