L'acte de contrition (10)

Publié le 20 mars 2009 par Hermas
LA CONFESSION
   « Mon fils était MORT et il est revenu à la VIE » s’exclame le Père de l’Enfant Prodigue au retour de son fils qui lui confesse son péché (Luc 15, 24)
   Nous l’avons vu, le péché n’est pas une simple offense que l’on efface, comme on efface une inscription sur la tableau noir : il dépouille, il détruit, il anéantit, il sépare surtout de Dieu de manière humainement irréparable. Une seule Parole de Dieu ne suffisait pas pour enlever l’offense. Il a fallu que le Fils de Dieu s’incarnât, prenant notre chair de péché, sauf le péché, s’humiliât jusqu’à la mort sur la Croix POUR NOUS PECHEURS. Et il est resté présent auprès de nous tout au long des siècles, pour permettre aux pécheurs que nous sommes de retrouver la VIE. L’œuvre de rédemption est une œuvre merveilleuse en laquelle se manifeste plus encore la Toute-Puissance de Dieu :
   La liturgie de la Messe Tridentine exprimait cette merveille dans la deuxième prière de l’Offertoire : « Deux qui humanae substantiae dignitatem MIRABILITER condidisti et MIRABILIUS reformasti » : Dieu qui avez créé la dignité de la nature humaine d’une manière admirable, et qui l’avez recréée d’une manière plus admirable encore ». Ce qui nous permet d’oser dire lors de la Veillée Pascale, dans le Chant de l’Exultet
 « O Felix culpa » : ô bienheureuse faute »… Ce que le Pape Jean Paul II aimait à rappeler : « Dieu n’est heureux que quand il peut pardonner parce que c’est alors qu’il nous montre son amour désintéressé ».
   Mais Saint Augustin, tout d’abord grand pécheur, puis grand Docteur de l’Eglise, nous avertit : « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi », reprenant en quelque sorte Saint Paul qui déclarait : « je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ » (1 Colossiens, 1, 24b). La confession de l’Enfant prodigue, la reconnaissance de sa misère est la condition nécessaire de son retour à la VIE.
   C’est pourquoi l’Eglise a mis dans ce qu’on appelle les « Commandements de l’Eglise » la nécessité de se confesser AU MOINS à Pâques. Et le Catéchisme de l’Eglise Catholique n’y a rien changé :
 « Confesser ses péchés au moins une fois par an » (Compendium du Catéchisme de l’Eglise Catholique, les Cinq préceptes de l’Eglise, 2). « Tous tes péchés confesseras à tout le moins une fois l’an », comme on disait autrefois.
 (à suivre)