La vigile de Corus : Ron ne va pas bien...

Une autre excellente soirée de radio à Corus…nous ne les comptons plus...
Ron était en grande forme ce soir. La défaite de la Flanelle y est pour quelque chose. Je n’ai pas écouté le match à la radio ni à la télé. J’ouvre donc mon poste de radio (un modèle vintage année 50, ce qui rend Ron encore plus pittoresque) pour entendre la complainte proto-dépressive de Ron. Ça ne va visiblement pas bien. Je n’entends toujours pas le score mais je sais que Canadien a perdu.
J’ai rarement entendu Ron aussi sarcastique et décolissé que ce soir. Il injecte un fiel envers Gainey qu'il distille en mode cynisme, donnant à l'auditeur des moments de radio d'une qualité unique. On est content de ne pas avoir à se taper Jean-Charles ou Martin Lemay. Ron est le poète des ondes sportives tous médias confondus.
La beauté de Corus, c'est d'avoir Ron entrecoupé d'excellentes pubs. On nous balance donc une pub de Daniel Boucher, porte-parole du festival de la chanson d’une ville quelconque. Boucher est comme toujours faussement très intense. Il n'a pas le choix, c'est un rocker francophone. On enchaîne avec deux autres pubs toujours aussi « Corus » et Ron nous revient, out of the blue, avec un long segment sur le jugement dans l’affaire Martin Brodeur c. son ex-femme. Ron nous apprend que Brodeur devra débourser une pension alimentaire de 550 000$ par année jusqu’en 2020. Ron semble s’inquiéter du fait qu’il ne reste que 3 ans au contrat de Brodeur. Nous nageons dans une autre galaxie.
On enchaîne avec le segment "Ce soir dans la ligue junior AAA avec Michèle Lapointe", qui est incidemment l’ancienne adjointe aux communications dans mon guide de presse des Nordiques en 1981. Les aiguilles de mon horlonge partent dans l'autre sens. Ron demande à Mimi ce qu’elle pense de la saga Brodeur c. son ex-femme. Mimi lance ce qui semble être une bonne blague que je n’entends pas puisque j’urine au même moment dans une autre pièce.
Après m'être essuyé les mains, je reviens dans la cuisine au moment où le segment se termine. Ron nous informe ensuite que Jacques Fabi vient de passer devant la vitre du studio. Il est 23H20. Fabi commence son quart de travail dans 40 minutes. Ron l’interpelle et lui résume les déboires de Brodeur.
De la grosse radio. Du psychotronisme à son meilleur.
Et Ron qui en met sur le dos de Fabi en prétendant qu’il est un passionné de météo et d’astrologie. Qu'il est un grand animateur de radio qui informe principalement ses auditeurs sur la weather dit dans un mauvais anglais. On est dans une autre galaxie de l'autre galaxie de tantôt. On ne sait plus si Ron est sérieux ou s’il n’est que plus atteint par la défaite du CH. Sûrement un habile mélange des deux.
Le segment se poursuit et il en remet (encore) sur Fabi et rappelle avant de retourner en pause que Brodeur devra débourser 550 000$ en pension alimentaire jusqu’en 2020. Fuck shit up.
Sans vouloir tourner le train dans la plaine, le partisan des Nordiques que je suis se délecte malgré tout de la tragi-comédie que nous offre Corus depuis la descente en enfer du Canadiens.