Psy-néma

Il y a des jours comme ça où rien ne va…

Vous vous réveillez de mauvais poil après une nuit trop courte, votre chat manque de vous faire tomber en s’ingéniant à slalomer entre vos pattes jusqu’à ce que vous lui donniez de quoi se rassasier…

Vous vous préparez en vitesse pour partir travailler, parce que c’est jour de grève nationale et que forcément, le trajet risque d’être plus long que d’habitude.

Sur place, vous vous prenez une bonne dose de stress professionnel, avec, toujours en arrière-plan, le spectre de la crise économique… Des tas de trucs à faire et ou auxquels il faut penser, alors que vous seriez mieux chez vous en train de récupérer un peu, ou dehors à profiter du beau temps.

Et après, rebelote, il faut faire le chemin en sens inverse.

Et puis, vous décidez d’aller au cinéma, malgré la fatigue.

Vous poussez la porte de la salle, vous vous asseyez dans un confortable fauteuil en cuir – en l’occurrence ceux, très confortables, du Publicis des Champs-Elysées – et vous découvrez un petit film qui vous redonne la pêche dès les premières minutes, qui vous emmène dans une folle virée pleine de légèreté et d’insouciance, accompagnée d’une bande-son qui va bien. L’œuvre en question s’appelle Une nuit à New-York et c’est une vraie bouffée d’oxygène.

Là, vous vous dites que c’est vachement bien, le cinéma : c’est plus efficace qu’une boîte d’antidépresseurs ou qu’une séance chez le psy, mais c’est moins cher et ça ne coûte rien à la sécu…

Vous sortez de la salle avec le sourire aux lèvres. Il fait toujours un temps printanier dehors. Vous vous sentez bien, détendu, serein…

Coup de chance, vous trouvez tout de suite un RER pour vous vous ramener chez vous.

Votre chat slalome toujours dans vos pattes pour vous réclamer son dîner, mais ça vous est égal, et vous lui donnez double ration, histoire qu’il vous laisse tranquille pour la soirée…

Vous n’êtes plus de mauvaise humeur et vous ne sentez plus trop la fatigue. Vous en profitez pour faire plein de trucs que vous n’avez jamais le temps de faire d’ordinaire...

Il y a des jours comme ça, où tout va bien…