Pierre Vanni est le genre de gens qu’on jalouse, car il réussit tout ce qu’il touche, en ayant son style, ses couleurs.
Digne représentant de cette génération élevée au numérique, à la télé, aux jeux vidéo, qui essaie de s’en détacher pour au final revenir à une forme plus artisanale et manuelle de la conception de l’art, en gardant le précepte punk à la mode, do it yourself.
Un univers fantastique, pop minimaliste composé de formes géométriques, d’animaux, de crânes, de typographies sous un médium photo ou vidéo, il signe la communication des Siestes Electroniques, des soirées We Love Art, des expositions ou encore même des pochettes d’album.
On se demande si le bonhomme n’a pas trop lu Alice au pays des merveilles et qu’il n’est pas tombé dans le puits sans fin de la réflexion. Un paradoxe né dans son travail, peut-on faire un style « hand made » tout en gardant une perfection graphique, Pierre nous montre que oui, c’est possible… Même si on rêverait de lui donner une serviette remplie d’éther, des ciseaux et des feuilles Canson pour voir ce dont il est capable… Affaire à suivre…
Pourrais-tu nous décrire ton parcours ?
J’ai fait mes études de graphisme à l’Université. J’entame ma deuxième année de doctorat (oui je sais, pour quoi faire…)
Peux-tu nous parler de tes projets actuels ? Et du New York Style Times Magazine ?
Actuellement, je suis en train de finaliser la communication du festival des Siestes Electroniques de Toulouse. Quant à la couverture pour le New York Times Style Magazine, elle est achevée et a été réalisée avec la complicité du photographe Mitch Feinberg. Maintenant je ne sais absolument pas quand elle sortira. Bientôt j’espère… J’avoue qu’il me tarde de voir le résultat final ! Je viens également de réaliser deux motifs de tee pour la prochaine collection Sixpack.
De quel mouvement musical te sens-tu le plus proche ?
Je me découvre un vrai côté ‘pop’ en ce moment !
N’es-tu pas le fils caché de Xavier Veilhan ?
Haha, c’est vrai on pourrait le croire, j’aime beacuoup son travail, mais si on dépasse les formes qui nous lient, nous avons un positionnement radicalement différent : là où il délègue son travail de sculpture à l’ordinateur, là où il s’absente, je tente de réintroduire une place pour la main.
Autre différence majeure : il est plasticien, je suis graphiste.
Argentique ou numérique ?
Numérique, je l’aime autant que je le hais.
Rond ou triangle ?
Euh…
Origami ou sculpture ?
Sculpture. Mon travail a d’ailleurs finalement peu à voir avec l’origami.
Images ou textes ?
∞
France ou étranger ?
L’étranger.
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