Jusqu'à Lundi, je n'aurai pas trop le temps d'entretenir mon blog adoré, en raison d'une multitude d'activités épuisantes ! J'ai donc décidé de publier un très très très très très très très très très très ...très très long article qui regroupe les 5 épisodes de mon séjour aveyronnais de Mars 2008. A lundi !
[Episode 1] La veille du départ ....
Ce week-end va durer 2 jours et demi. Presque 3. Demain, je finis la semaine à 10h15 du matin. C'est rare. Merci gentille et adorable collègue qui me remplace! Et ce week-end c'est petit voyage vers l'exotisme Aveyronnais. Ben oui les vaches, les canards, les collines, la campagne, Najac, Rodez, Villefranche sur Rouergue, L'Aligot, Najac, Le Roquefort, Laguioles, Decazville, Aubin, VIVIEZ : l'Exotisme avec un grand E quoi !
Il parait que ça ressemble un peu au Gers mais ça n'est pas tout à fait le même paysage. Par contre, c'est situé, tout comme le Gers, dans ce que les géographes démographes appellent "La diagonale du vide". Oui du "vide". Parce que ce n'est pas très peuplé. Trois tondus un pelés par village. Une densité de population faible, en termes plus scientifiques et pompeux. Et surtout, beaucoup beaucoup BEAUCOUP de bovins, d'ovins, de volailles…qui ne sont pas considérés comme des habitants. Ce qui est , somme toute, fort dommage ! Car si c'était le cas, nous ferions fortement concurrence à la célèbre banane bleue (google est ton ami ! ).
Chez nous, Gersois et Aveyronnais, c'est un peu comme l'Amazonie de France Métropolitaine : il reste des endroits très vierges, non encore explorés et des tribus un peu particulières (Najac? Pour la petite histoire, Najac est un village qui a fait l'objet d'un film primé aux Etats-Unis, montrant les campagnards sous un jour un peu trop folichon et simplet, mais vraiment très hilarant. Ce film s'intitule "La vie comme elle va". J'en ferai une note de blog plus détaillée un peu plus tard soit dit en passant).
Et donc demain, 10h15, dès ma sortie du boulot direction l'Aveyron pour la crémaillère de Guériote, la Tartine qui aime les Crêpes de compagnie (on vous expliquera un jour ou pas). Temps gris prévu, Giboulées, plutôt froid, prévoir les pulls : ah ouais! c'est très ressemblant au Gers tout compte fait !
[Episode 2] Ca me dit de rire….
Samedi 22 Mars, 10h00 tout rond. Tout carré ou pas. Tout triangulaire ou pas. TOUT ROND. Tout pile poil. J'ai tout fini dans mon rayon et je peux m'échapper sans remords de mon lieu de travail. Petit tour du supermarché pour dire "au revoir" aux collègues, comme chaque fois que je pars, parce que je les aime bien. Direction le parking. Fouille profonde de mon … SAC - !!! hého !, ça pas non ? trois lettres pour SAC j'ai dit -. Clé de voiture trouvée : c'est parti pour 3h30 de route trépidante.
Après avoir rejoint la départementale 40, route pas trop large mais pas trop étroite du gers, offrant à qui l'emprunte la joie de croiser plusieurs villages tout à fait charmants tels que Moncorneil-Grazan, Tachoîres, Lamaguère, Castelnau-Barbarens ou encore Aubiet. Les collines y sont parsemées de ruines enlacées dans la végétation locales, parmi les champs à foison de couleurs, quelques vaches, moutons, oies et canards, qui animent de surcroît ce joli paysage campagnard. J'aime beaucoup cette petite route gersoise qui sera bientôt l'objet d'un de mes périples photographiques, -l'individu tordu qui a lu "pornographique" aurait mieux fait de s'abstenir et d'envisager soit de mettre des lunettes s'il n'en possède pas, soit d'en changer ou de les nettoyer - pour lequel sera consacré un billet tout à fait spécial. La route vers Montauban offre également de nombreux paysages architecturaux étonnants, il se pourrait que je traîne un peu par là aussi un de ces quatre.
Mais revenons en à nos moutons aveyronnais. Me voilà donc partie vers l'Aveyron, département vide en diagonale ou diagonalement vide, bref, comme dirait pépin, département de la diagonale du vide. Pluie. Il a plu jusqu'à un peu après Montauban qui n'est pas dans l'Aveyron. C'était une averse de spaghettis d'au moins 45 mètres de diamètres, - dixième de la longueur approximative de la sardine qui boucha l'entrée du port de Marseille, évidemment ! -.
Une fois entrée sur le territoire Aveyronnais, plus une goûte de pluie n'humidifia mon pare-brise. Juste d'énormes nuages blancs et gris ornaient le ciel qui par-dessus était tout bleu! J'aime beaucoup les architectures des villages médiévaux que j'ai pu croiser sur ma route. Mauvaises langues que nous sommes à dire qu'il n'y a rien à faire dans l'Aveyron ! Grave erreur ! Des tas de châteaux et édifices sont à visiter et en apprennent long sur l'histoire de notre cher pays
Je n'avais pas le temps de m'arrêter. Ceci étant j'ai pu "apprécier" d'un coup d'œil furtif, les villages de Caylus et Montbazens qui finiront par passer à la casserole un de ces jours.
La route était belle avec un peu de circulation. Et mon point d'arrivée fût facilement trouvé. Après 3h30 de conduite sans pause, parce que j'aime conduire au point de ne pas m'arrêter, je suis arrivée à destination. L'ouverture d'une des vitres de la voiture a fortement influencé ma décision de ne pas faire de pause en raison du froid hivernal qui sévissait sur toute la France. Me voilà donc en la ville, oui VILLE, et non pas "village", VILLE de Viviez, qu'on prononce "vivié" s'il vous plaît, accolée à Decazville. Mon hôte m'a accueillie joyeusement ce qui ne m'étonne pas d'elle. Elle m'a invité à faire les courses pour sa crémaillère chez Intermarché, - oh! Quelle joie, les mousquetaires !!!! ça ne me manquait pas tant que ça pourtant ! -, en sa compagnie. L'humeur joyeuse a commencé fort à cet endroit, et MALGRÉ nous et ce une longue recherche effrénée du rayon PQ et des rayons boissons disséminés dans les quatre coins du supermarché mal foutu. Arrivées entre les jus de fruit, les sodas et les bières, elle me regarde et me dit "XXXX m'a dit 'soft et bière'" (XXXX est gardé anonyme ici afin que cet épisode ne nuise pas à sa vie privée. Tout ce que vous pourrez savoir de lui c'est qu'il fait très bien le mouvement de cheveux Loréal et qu'il a une barbe, une vraie ! ). Je la regarde éberluée. "Pourquoi il veut que tu sauves tes bières?" Elle ne comprend pas. Je lui dis "Sauf tes bières? T'as des bières pas bonne d'habitude?". Elle ne comprend pas. Je ne comprends pas. Nous ne nous comprenons pas. Et puis TIIILT. Après compréhension de ce joli quiproquo linguistique, nous avons pu inventer le dicton suivant :
"Pour ta crémaillère, sauve tes bières !"
Le reste des courses vous ne voulez pas savoir et encore moins tout ce qui s'est dit à propos du moelleux du saucisson aveyronnais. [CENSURE]
Rentrées des courses, c'est parti pour une petite découverte de Viviez et ce n'est pas aussi laid (lait? VIVE LE LAIT !) que ce qu'on peut penser.
Y'a des arbres en fleurs…
Une rivière bucolique …ou pas
De jolies bâtisses …
Un château !
Une église relativement mignonne …
Des bancs sympas….
Des poteaux amusants …
Une rue qui aurait pu s'appeler "Rue Synthol"…
Viviez, en fait c'est très mignon non?. Retour maison et lancement de l'opération pâte à crêpes. Eclaboussage de mon pull avec pâte à crêpes. Deux bols de pâte à crêpes pour le soir : un pour avec les moyens grumeaux ou pas et l'autre avec les énormes grumeaux ou pas et une louche flottante ou pas.
Et après? Et après? Deux des invités sont arrivés…
[Episode 3] Jackson Grevisse ! Grand navigateur peintre sur un bateau nommé "Grammaire" ou pas.
L'arrivée des deux invités, nous a permis à notre hôte et moi-même de partager copieusement nos délires mercantiles et d'engranger la folle partie de fous rire qui a duré tout le long du week-end. Nous avions gardé au chaud un colis qui nous était destiné. Il contenait des trucs parisiens assez étranges (coucou Gima et Donio), dont deux serre-têtes absolument ridicules qui ont donné naîssance à l'horrible lapin mutant de l'Aveyron :
Le ridicule ne tue pas. La preuve, je suis encore là pour vous raconter ce trépidant séjour en campagne Aveyronnaise.
D'autres gens, normaux eux (ou presque, coucou Gxxxxx gardé anonyme pour sa sécurité même si cet individu sort et rentre continuellement couvert de son sac de couchage, ne se lève qu'à 12h00, s'improvise crêpier de service, rit à mes blagues nulles LUI, proposent fréquemment des blagues nulles LUI et fait semblant d'être passionné quand je lui explique ce qu'est un phoniatre) sont arrivés.
J'étais, je dois l'avouer, un peu plus déchaînée que d'habitude. Du moins il me semble. Gueriote, la crémailleuse (vous ne connaissiez pas ce mot? Moi non plus ! ), a essayé de me saouler avec du cidre, mais comme dirait BXXXX (gardé lui aussi anonyme pour MA sécurité car il possède des vidéos de moi plutôt compromettantes que j'aimerais VOIR avant qu'elles ne soient diffusées un peu partout) "Bourrée ou pas, wawaa elle est toujours comme ça". Je le prends comme un compliment même si ça n'en est sûrement pas tout à fait un. Je suis persuadée que certains ont eu peur (pas que de moi hein, on était au moins 4 boulets terrorisants ), je l'ai vu dans leurs yeux écarquillés et leurs airs désespérés face à ma production inépuisable de jeux de mots vraiment très nuls. Ce fût très amusant pour moi d'ailleurs.
Face à tous ces regards incriminateurs j'ai du me retrancher auprès du crêpier de service qui lui a un humour potentiellement large. Il a donc été obligé malgré lui, de me subir. Les crêpes étaient très bonnes et sans grumeau ! Les louches étaient très louches (ça c'est louche ! ) et flottaient régulièrement dans la pâte ce qui nous amusait beaucoup. On pouvait décorer les crêpes pour tous les goûts : charcuterie, fromage, confitures maison, chocolat, sucre… Bref, comme dirait pépin (ou pas), de quoi se faire une belle crise de foie après une bonne orgie de crêpes.
Le crêpier de service s'est également adonné à des délires artistiques en nous proposant des crêpes en pseudo-forme de Pac Man.
Y'a eu des discussions à droite à gauche vraiment très sérieuses auxquelles je n'ai pas pu ( pas su !) participer! J'étais perdue ! Je n'ai pas l'habitude. Mais (j'ai) on a bien mangé et (j'ai) on a bien rigolé.
Puis est arrivée l'heure de jouer au Time's up.
Le time's up est "un jeu avec des cartes avec des trucs écrits dessus". C'est ce que Gueriote m'a expliqué avec clarté.
Il s'agit d'un jeu de cartes comportant des noms de personnes ou personnages plus ou moins célèbres et qu' on doit faire deviner aux membres de notre équipe en un temps donné par un sablier. Il y a trois manches : une manche où l'on peut dire et faire à peu près tout ce que l'on veut (moyennant quelques interdictions logiques), une manche où l'on doit faire deviner la célébrité par un seul mot et une manche où on ne fait que mimer. Cette dernière manche est la plus hilarante.
Nous voilà donc 9 à jouer, soit trois équipes de 3. Et dans le lot de personnages à faire deviner il y avait les fameux Maurice Grevisse et le célèbre Jackson Pollock. Pas si fameux Maurice, puisque j'étais la seule à le connaître et pas si célèbre Jackson puisque personne n'avait idée de qui il pouvait s'agir.
Les explications et mimes pour ces deux stars culturelles furent vraiment hilarantes. Pour Maurice Grevisse, la paronymie de son nom avec le mot "Ecrevisse" a été très vite exploitée : le crustacé a été cité plusieurs fois et mimé avec grand talent. Mais qui est donc ce Maurice Grevisse?
Je connaissais son nom car j'ai dans ma bibliothèque un ouvrage trépidant intitulé "Le bon usage" qui réunit tous les usages syntaxiques de la langue française dont le formidable linguiste qu'est Maurice Grevisse est l'auteur. (Pour plus d'informations sifflez google ! )
Par métonymie , en milieu enseignant et/ou littéraire, on surnomme ce livre "Le Grevisse".
Quant à Jackson Pollock, les manières de le faire deviner furent tout aussi pittoresques. Le Moon walk de Michael Jackson et sa façon de se remonter manuellement l'appareil génital en dansant furent d'un grand secours.
Jackson Pollock est en fait un grand peintre américain du siècle dernier. Il est l'instigateur de l'action painting, du drip painting. J'y comprends pas grand-chose, donc google est encore votre ami pour ce coup là. Ca donnait des tableaux de ce genre (moi et l'art abstrait, ça fait au moins 66546541621654.) :
Bref, j'aime bien le time's up. Je vais m'en offrir un, un jour quand j'aurais plein d'amis. Plein d'amis à la maison je veux dire.
Le time's up est aussi un moyen redoutable de comprendre les centres d'intérêt de la gente masculine : demandez leur de décrire une femme, ils vous mimeront une poitrine gigantesque par des mouvements des mains amples et grâcieux.
Et au milieu de tout ça, une chasse d'eau qui donnait le LA ou plutôt le "MUUuUuUuUuUuUuuuuuu" chaque fois que quelqu'un allait faire sa vidange.
Puis les gens normaux sont partis. Pis je me suis endormie comme une larve dans un coin du canapé, après quelques autres échanges de conneries. Ca papotait autour de littérature…et ensuite …
Episode 4: C'est bien Conques !
C'est donc comme une loque agonisante que je me suis endormie dans le fond du canapé après que les gens dits normaux sont partis. C'est peut-être pour ça que je n'ai rien de particulièrement trépidant à raconter sauf peut-être le moment où monsieur le crêpier improvisé m'a souhaité la bienvenue lors d'une courte phase d'éveil. 3h00 sonne. Tout le monde est fatigué. C'est l'heure d'aller dormir ! Oh oui dormir ! Mon activité sportive préférée après ce que vous voulez pas savoir.
7h20 du matin. C'est très très très tôt le matin quand on s'est couché si tard. Mon ventre se tord de douleurs lancinantes. Je ne comprends pas. Tout à coup je me rappelle que j'ai une digestion difficile de nos amis les œufs ( et là je suis persuadée que vous êtes ravis de l'apprendre ! ). Or, dans les crêpes il y a des œufs. Et avec l'impressionnante quantité de crêpes que j'avais ingurgités, tartinées de diverses choses extrêmement digeste ou pas, mon appareil digestif a dû faire face à un important dérèglement soudain, mais court.
Mais le hic n'était pas les maux de mon ventre, non. Le hic c'est qu'il était 7h20. Et c'était un problème en raison du cri perçant que la chasse d'eau de Gueriote pousse après sa mise en marche: Le MuUUuUUuUUuUUUUuuUuUUUUuUuUuUUUUU tonitruant, tantôt assimilable à la sirène des casernes de pompiers, tantôt assimilable à la tonalité du téléphone, à tel point que si vous passez juste après quelqu'un vous vous prenez pour un téléphone.
Et cette chasse d'eau très bruyante, enclenchée à 7h20 du matin, alors que dormaient des gens depuis même pas 5 heures, c'était pas une bonne idée. J'avais pas envie de vivre le meurtre sanglant de wawaa par des zombies fatigués. 7h24. Si je n'y vais pas, je vais faire dans le lit. Et là c'est la zombinette qui dort avec moi qui risque de me massacrer la tronche à la tronçonneuse. 7h25. "Cours Wawaa, COURS !" m'écriai-je ! 7h28, le colis est livré. Je me sens bien. Quoiqu'un peu froid. Je découvris avec stupeur la réalité de l'expression "se geler le cul" comme dirait l'autre puisqu'il devait faire à peine 9 degrés dans les toilettes. Je ne pouvais pas laisser tout ça comme ça. Il fallait que je tire la chasse en appuyant coupablement sur le bouton déclencheur de la déferlante d'eau qui allait nettoyer la cuvette, mais aussi provoquer la fameuse mélopée à la note unique …PSHIIIIIIIII. Et MuuUUuUUUuUuUUuUuuuuUUuuUUUUUUUUUUUUUu. Je tends l'oreille. Pas un bruit alentour. Ouf ! Les gens dorment encore ou se sont rendormis.
Vers 10h00 Gueriote et moi nous sommes levées. J'ai même eu le droit de prendre ma douche en premier et d'être sûre d'avoir de l'eau chaude. LA CLASSE ! Nous nous sommes élancées vaillamment dans la cuisine pour faire du…CAFE que ni elle ni moi ne savions faire puisque nous n'en buvons jamais. J'ai lâché par inadvertance un "Bah ils sont bien avec eeux nana qui savent pas faire du café !". Soudain, un des trois dormeurs du salon est apparu , apparemment attiré par le mot café et vraisemblablement ayant eu l'œil percé par un rayon de soleil entré dans la pièce, à l'ouverture des volets de la porte de cuisine. Un second dormeur fit irruption dans la cuisine pendant que le troisième, qui ne lève que vers midi, chenillait copieusement dans son sac de couchage. On a laissé les experts s'occuper du café. Heureusement, car pour que la cafetière se mette en route, il fallait laisser le doigt sur l'interrupteur. De mon côté je suis descendue au Relais Mousquetaire car nous étions en pénurie de lait, en raison d'une surconsommation dû à l'amour que portaient les gens à un cocktail bizarre comprenant du lait. VIVE LE LAIT. J'ai pu découvrir ce qu'était, donc, un relais Mousquetaire : c'est comme un petit Casino, mais version "Les mousquetaires" avec un coin coupe traditionnelle et un aménagement moderne (du moins pour celui de Viviez). Un fois mes briques de lait sous le bras, je me suis dirigée vers la boulangerie d'en face où il ne restait que des pains nommés "bâtards". Drôle de nom pour un pain, est-ce que cela veut dire qu'on ne sait pas trop avec quoi on l'a fait????
Suite au petit déjeuner, nous nous sommes décidés d'aller, - malgré un temps gris et presque pleuvotant -, visiter un village médiéval typiquement Aveyronnais. Nous avons donc parcouru une partie du département en 407, - et on est vachement bien dans une 407 !-, nous avons croisé des paysages jolis, des ponts sympathiques dont le conducteur n'a eu de cesse de parler " Ils sont beaux les ponts", "Moi, j'aime bien les ponts de l'Aveyron", "Sont jolis les ponts!"…
On a pris sur la droite pour aller sur un rocher qui nous donnait une vue panoramique sur le village en question : CONQUES.
Conques s'appelle ainsi car c'est un site en forme de coquille entourée par le torrent de l'Ouche
En nous dirigeant vers la belle vue, il a commencé à neigeotter. Neigeotter. C'était des petits flocons tout ridicules, mais il faisait très froid quand même, genre -40 ou -45° quoi. On s'ébahit tous devant la beauté de l'endroit. Clic clic quelques photos.
Gelés on décide de repartir vers la voiture. Alors que le conducteur, frigorifié prend 3 km d'avance et repart d'un pas décidé vers sa voiture, les autres décident de rejoindre le village par le petit ravin en passant par un petit pont qui joint les deux rives de l'Ouche (ça c'est louche).Un petit pont de bois? Il aurait fallu que je passe sur un petit pont de bois? Mais aurait-il supporté mon quintal 10 ? J'aurais surement été moins réticente si je n'avais pas manqué des capacités de mon genou droit,j'ai donc rejoint le conducteur et je lui ai expliqué qu'il fallait rejoindre tout ce beau monde devant la cathédrale de Conques.
L'abbatiale Sainte-Foy de Conques, pour plus de précision, est une œuvre d'art de l'ingéniosité romane. De grand volume, et particulièrement organisée, elle a été conçue à la fois pour pouvoir faire face aux afflux des pèlerins pour Saint-Jacques de Compostelle, pour loger une communauté de moines donc le nombre augmentait régulièrement, mais aussi pour pouvoir célébrer les offices divin 7 fois par jour. Elle est à la fois un sanctuaire et une abbatiale, donc. Son tympan est absolument magnifique (j'entends bien! ) avec un souci du détail absolument épatant.
Elle a été construite entre la moitié du 11 ième et la moitié 12 ième siècle et laisse une impression d'immensité grâce à ses voûtes en berceau et ses voûtes d'arêtes gigantesques.
Le village, tout en vieilles pierres charme incontestablement qui le visite
On aurait pu regretter le temps gris.Mais la mélancolie hivernale s'associe particulièrement bien avec le style médiéval non?
Puis chemin faisant, on a trouvé une super boutique de…jouets où y'avait des girafes (et une écrevisse dont Gueriote est maintenant propriétaire en hommage à son mime génialissime de Maurice Grevisse)! Evidemment j'y ai trouvé une girafe pour ma collection : mignonne et articulée, un vrai bonheur !
Puis on est rentré chez Guériote …AFFAMES!
Episode 5 : Suite et Fin !
En rentrant du sublime village de Conques nous étions extrêmement affamés. Normal, il était presque 16h et nous n'avions que le petit-déjeuner dans notre estomac. En arrivant nous nous sommes rués sur les restes, le pain de mie, la charcuterie, le saucisson SEC de l'Aveyron et juste après ce repas copieux nous avons fait les larves emmitouflées dans nos couvertures respectives à divers endroit du salon.
Guériote a sorti des jeux pour nous réchauffer et pour nous divertir. La premier était un jeu fermier en Allemand avec des cartes sur lesquelles étaient dessinés des animaux de la ferme, des nombres et leur cri. Un jeu qui me rappelait bien le Gers et ses volailles ! Mais c'était en Allemand, et nous avons découvert avec étonnement que dans les langues germaniques les poules font "GAGA!" et pas "COT COT!".
Chose amusante, celui qui commence est celui qui sait le mieux imiter le moustique. Le crêpier de service de la veille en a fait une imitation absolument admirable. Jamais je n'avais vu personne imiter le moustique avec autant de talent, de subtilité, d'intelligence.
Ce jeu m'a complètement déboussolée. Non parce que les animaux de la ferme ne crient pas de la même manière dans le Gers, mais parce que je n'avais la réactivité requise à ce moment là pour jouer correctement. D'ailleurs je me demande si je suis compatible avec le mot réactivité. Je ne me souviens pas du nom du jeu, mais je me souviens que c'était amusant, même si j'ai perdu. Perdu ou pas, tant qu'on a la santé, c'est l'essentiel !
Ensuite nous avons joué à un jeu terrible, un jeu abominable, un jeu perfide, un jeu hyper marrant ! Un jeu capable d'agrandir ou de réduire votre cercle amical en quelques coups de cartes: Munchkin.
Il s'agit d'atteindre des niveaux de plus en plus élevés en tuant des monstres hideux. Le premier qui arrive au niveau 10 a gagné. La subtilité c'est qu'on peut aider nos adversaires mais aussi augmenter leurs difficultés à combattre les vils monstres. En gros, on peut être complètement adorable comme on peut être totalement pourri. Le visuel du jeu est fort intéressant et humoristique ! Et si vous rêviez de vous faire piétiner puis mâchouiller par un hippopotame mutant, de changer de sexe ou encore de possédez des bottes qui provoquent des hémorroïdes et bien pire encore, ce jeu est fait pour vous !
J'ai trouvé ça vraiment très drôle, même si j'avais pas tout compris tout de suite et que j'ai permis à certains de taper sur d'autres sans l'vouloir à l'insu de mon plein gré !
Durant le jeu une certaine Laure Ippilante nommée aussi Laure EnHoutan, mais également Laure Dinateur et Laure Kidé, Laure Dinaire ….a téléphoné ce qui nous a permis de faire la liste non exhaustive (ou presque) de jeux de mots bidons avec son prénom. Laure, si tu nous lis, sache que tu aurais pu aussi porter le nom de Odateur ou de Ganisation ou de Monal …mais revenons-en à nos moutons.
L'heure de l'apéro a sonné. Il nous restait des cadeaux à donner à Guériote, donc j'étais la seule à connaître l'exact contenu. Parmi eux un hérisson à picots qui fait PIPPPPPPPPPOU qui nous a donné l'occasion d'hurler mainte fois "Piiiiiiiiiiiiiipouuuuuuuuuuuu" parce que nous trouvions ça vraiment drôle, une jeune poule chauve qui pond un œuf gluant quand on la presse, un poisson à picots mous, et des masses vraiment sensuelles …Ces dernières masses que je dis "sensuelles" sont en fait des sortes de "pâtes" bizarres trouvées à la Grande Récré et destinées aux bambins. Quand Guériote était venue me voir dans le Gers et que nous nous étions rendues à la Grande Récré elle les avait repérées grâce à leur notice épatante. Mot pour mot il est écrit sur le paquet : "Enfonce ton doigt dans ma masse et emmène moi partout avec toi pour un plaisir maximum" ce qui nous avait fait beaucoup rire.
Il fallait bien que je lui en ramène, sinon ça n'aurais pas été drôle !
Et puis c'est très rigolo à tripoter et ça fait comme si on avait des crottes de nez gigantesques.
Ensuite, nous nous sommes délectés des super pâtes à la carbonara du crêpier de service, de dessert de Pâques : une poule en chocolat et un agneau en génoise dont j'ai mangé le cul voracement. La soirée de ce dimanche s'est terminé en larvage total , débilités et autres conneries. Nous sommes allés dormir avec en tête cette remarque mythique :
"Laisse parler le côté lapin de ta personnalité".
Pour être plus claire, j'ai voulu mettre les oreilles de lapin parisiennes (voir les épisodes précédents) sur la tête de N*** à la magnifique chevelure. Il résistait fermement. C'est alors que G*****, le crêpier, cuisinier qui se lève à 12h00, a balancé sans réfléchir cette remarque inoubliable en se rendant compte 3 secondes après de l'énormité de l'enchaînement de mots qu'il venait de faire et de son pouvoir sémantico-humoristique !
Le dodo a perduré jusqu'à presque 10h00 du matin. Un œil à la fenêtre et là c'est le presque drame mêlé à l'émerveillement : "Ho de la neige !!!!". Il n'y en avait pas beaucoup, mais juste assez au réveil pour donner un petit côté charmant supplémentaire au week-end.
Chacun est reparti vers chez soi. Mais avant de laisser le crêpier de service prendre son train, nous avons pu, Guériote et moi, lui faire le coup du Hot dog sur le quai de la gare et par surprise, même s'il prétend s'être laissé faire!
J'ai repris la route du Gers vers 14h. Arrivée 18h à la maison en raison d'un temps capricieux oscillant entre pluie, neige, grêle, vent et éclaircies momentanées. J'aurais préféré, après ce week-end très joyeux comme je n'en avais pas passé depuis un certain temps, ne pas apprendre la mauvaise nouvelle qui m'attendait en rentrant ….