Le Salon du Livre vient de s'achever mais pour ceux qui auraient du mal à oublier le Mexique – invité de cette édition 2009 – il y a une séance de rattrapage ... le grand Carlos Fuentes clôturera, le 29 mars, le Festival littéraire Passa Porta au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ... une conférence de presse doit se dérouler le vendredi 27 pour annoncer les grandes lignes du Festival Mexico prévu l'année prochaine ...
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Le Mexique, encore le Mexique, toujours le Mexique au menu d'une exposition à la Maison de l'Amérique latine à Paris ... ça se passe jusqu'au 10 juillet ... un pays où se rendirent en 1958 André Pieyre de Mandiargues et sa femme Bona ... l'écrivain français aurait eu cent ans le 14 mars ... l'occasion pour moi de lire des œuvres qui, sans ce coup de projecteur, me seraient peut-être restées étrangères ...
Un très joli ouvrage accompagne le lancement de l'exposition où l'on apprend que le périple mexicain dut jouer un rôle important dans la vie de l'auteur :
« Il est des lieux où l'on s'attend à recevoir le choc d'une émotion intense et c'est sans doute dans cette disposition d'esprit qu'en 1958 Mandiargues posa le pied sur le sol mexicain. À son tour, il vient de découvrir ce nouveau territoire de rêves et de cauchemars, toujours à l'affût de la merveille qui lui procure la première impulsion créatrice et le plonge dans un état voisin du songe, où l'univers poétique et l'univers réel se confondent. Alors seulement se produit en lui le scintillement de la phrase qui est indissociable de l'émotion violente qu'il ressent au contact de la vie. »
Grâce à Rafael Vargas nous apprenons que le Mexique, en 1958, compte 34,5 millions d'habitants - dont quatre pour la seule capitale -. Le pays, à cette époque, change vite ... il a ouvert ses portes aux étrangers – républicains espagnols et, d'une manière générale, Européens ayant fui le fascisme - ... cette population va se mélanger aux locaux dont huit millions, apprend-on, parlent l'une ou l'autre de 52 langues autochtones ...
Mais au-delà de ces chiffres, il est surtout intéressant de lire les pages évoquant l'amitié entre André Pieyre de Mandiargues et Octavio Paz – elle débute en 1948-1949 - ... les lettres échangées entre les deux hommes témoignent de l'inquiétude de l'écrivain mexicain : « Allez-vous vraiment aimer mon pays ? » demande-t-il à son ami français ... Paz dont le livre La Estación Violenta – La Saison violente, titre inspiré d'un vers d'Apollinaire – est dédié à Mandiargues - « Au poète André Pieyre de Mandiargues, à l'artiste parfait, à l'ami généreux » - et qui va présenter le couple à ses amis Alfonso Reyes et Carlos Fuentes ...
Si les relations entre les deux hommes vont se compliquer par la suite elles resteront visiblement empreintes d'un très grand respect mutuel ...
« Au-delà des péripéties passionnelles qui les éloigneront l'un de l'autre, l'émotive dédicace de Paz n'a jamais perdu de sa vérité. Les deux écrivains se professèrent une admiration intellectuelle réciproque et soutenue et chacun œuvra pour la réception des livres de l'autre dans sa propre langue. »
Une carte retrace le périple du couple Mandiargues depuis son arrivée dans le pays à bord du navire Andrea Gritti - qui fut aussi emprunté en son temps par Hemingway lorsqu'il venait en Europe - ... le voyage passe entre autre par la capitale – Mexico aurait terrifié le couple – et bien sûr par Teotihuacán – cité précolombienne construite durant le IIè siècle de l'ère chrétienne, dont les hautes pyramides sont devenues le symbole du Mexique – ...
A savourer également des photos prises par Henri Cartier-Bresson, autre grand ami d'André Pieyre de Mandiargues, et avec lequel nous apprenons qu'il fréquentait « les bordels des villes de province française, à Rouen ou à Nancy » ...
Le sexe et son théâtre : voilà qui alimentait nombre d'écrits d'André Pieyre de Mandiargues ... Gallimard sort d'ailleurs aujourd'hui même, dans sa collection Quarto, un recueil de Récits érotiques et fantastiques avec, comme couverture, ce magnifique cliché signé Man Ray, en 1933, « Érotique voilée » ...
L'ouvrage est publié sous la direction de Sibylle Pieyre de Mandiargues – fille de l'écrivain – et de Gérard Macé qui signe une préface très éclairante pour qui ne connaît pas l'auteur – c'est mon cas - ... extraits :
« Lui-même se vivait volontiers comme un être de fiction, réfugié dans l'imaginaire à défaut de croire tout à fait à sa propre réalité. »
Plus loin :
« Rien de plus personnel que son idolâtrie de la femme, qui lui a inspiré ses plus beaux récits, comme Le Sang de l'agneau et Le Lis de mer, où il montre une sensibilité, une sensualité qui lui permettent d'aller aussi loin que possible dans l'intimité de l'autre, au moment de l'initiation amoureuse, avec ce qu'elle suppose de révélation, de trouble et de cruauté. Par une inversion des rôles qui faisait partie sans nul doute de son propre plaisir, Mandiargues imagine d'ailleurs souvent les héroïnes qui mènent le jeu, jusqu'à ses conséquences ultimes. »
Il faudrait, je crois, rapprocher ces mots d'une phrase de Mandiargues dans son Autoportrait où l'auteur explique que son idée de la femme lui vient de ses lectures ... sa première « rencontre » s'inscrit donc dans un processus intellectuel plutôt que charnel ...
« Il n'y avait à peu près rien au monde qui me donnât autant d'émotion que les livres qui, même, avaient commencé à m'émouvoir avant la présence féminine, laquelle devait bientôt devenir ce qu'elle n'a cessé d'être : mon plus puissant moteur d'émotion avec la poésie. En vérité, je ne crois pas me tromper en disant que la présence féminine a pris existence pour moi par l'intermédiaire des livres. »
André Pieyre de Mandiargues va-t-il chercher à se construire un univers parallèle parce qu'il est différent des autres ? N'étant pas un spécialiste de la question, je ne me hasarderai par à une telle conclusion ... il me semble en tout cas que cette quête d'un refuge est très tôt ancrée en lui peut-être parce que le regard de l'autre lui a assez vite fait comprendre sa différence ...
« J'avais quelques moyens de me faire respecter, en plus de mon bégaiement qui faisait que les professeurs craignaient de m'interroger. Par exemple, je me perçais les oreilles ou les joues avec une épingle pendant la classe, comme j'avais vu faire un magnétiseur sur son sujet, les autres essayaient de m'imiter, ce qui les faisait saigner comme des bœufs, alors que je ne saignais pas, moi, probablement parce que j'étais anémique. »
Les liens avec le monde extérieur ne feraient, dès lors, que se distendre, avec le temps, mais sans jamais se rompre ... l'auteur s'installe dans un autre univers certes mais il a besoin de la réalité pour parfaire la construction de ce refuge ... André Pieyre de Mandiargues parle en effet de « rêveries fantastiques issues des misères de l'époque, sinon directement inspirées par elles. » ...
Je vous invite tout particulièrement à lire Le sang de l'agneau dont l'auteur nous dit qu'il s'agit d'« une longue nouvelle qui aurait pu devenir un petit roman assez facilement et que je n'aurais pas récrite plus de trois fois. (...) Parmi mes récits, c'est l'un de mes préférés, l'un de ceux dont les thèmes directeurs et les motifs d'obsession, ce que l'on pourrait appeler la pathologie créatrice, sont les plus évidents. »
Le sang et l'agneau est l'histoire d'une jeune fille, Marceline Caïn – « des seins en pleine croissance, menus, allongés, lourds du bout, un peu flottants, très pâles, légèrement teintés de mauve et qui ressemblaient à deux colchiques en bouton » - dont les parents tuent le petit lapin qu'elle aime tant ... elle ne dit rien, s'enferme dans sa chambre dont elle va ensuite s'échapper ... elle se fera violer par le boucher Pétrus qu'on retrouvera pendu ... Marceline revient ensuite à la maison et tue ses parents à l'aide d'un couteau ... couteau qui revient régulièrement dans l'œuvre de Mandiargues ...
« Peut-être provient-il du théâtre élisabéthain. En tant qu'instrument de mort, il est évident que je le préfère à l'arme à feu. Je crois que rien n'émeut autant le spectateur au théâtre ou au cinéma, le lecteur penché sur un livre, que l'apparition d'un couteau, lame nue, dans la main du meurtrier, et je crois aussi que dans le cas de l'écrivain devant la feuille blanche la simple pensée du couteau est inspiratrice au plus haut point. »
Dans ce recueil, on pourra aussi plonger dans l'univers étrange de L'homme du parc Monceau qui se met nu pour passer entre les grilles et entrer dans un monde souterrain ... un monde, comme souvent chez Mandiargues, extra-ordinaire où se mêle l'inconscient ...
« Mon goût des rochers marins et surtout sous-marins est inséparable de mon goût des choses sexuelles, qui me semble s'être greffé sur le premier, d'abord, et l'avoir souligné ou l'avoir éclairé dans la suite, il fallait que je dise cela aussi, au risque de me répéter, car en bien des points cela me définit et définit mon œuvre. (...) Je suis presque sûr que de ce penchant au monde du sexe et au théâtre du sexe, que l'on a regardé comme une sorte d'obsession (et je ne dis pas que ce n'en soit pas une), la principale origine est la marée sur la côte normande, la grande marée, la marée basse où ma vieille Mie me menait pêcher vers l'âge de six ans. »
La mer, la plage, justement, servent de décor à ce roman ...
« Dans mon roman Le Lis de mer, publié en 1956, c'est consciemment et volontairement qu'à l'héroïne, Vanina, j'ai donné le visage et l'apparence de la femme que j'aimais. »
En 1952, André Pieyre de Mandiargues et sa femme Bona se rendent en Sardaigne et passent du temps à la plage de Sainte-Lucie-de-Siniscola ... Ils vivent alors dans une maison de pêcheurs ...
Le Lis de mer met en scène deux femmes, Juliette et Vanina ... cette dernière croise un jour un homme à qui elle donne immédiatement rendez-vous ... elle n'a qu'une seule idée en tête : faire l'amour avec lui ...
« Elle dit qu'elle voulait lui donner les plus grands plaisirs du monde, beaucoup plus que ne lui avaient donné jusqu'à présent les putains de bordels et les épouses adultères qui avaient été ses compagnes de lit, sans doute. Pour cela, elle le priait de ne pas la prendre à l'improviste, quand il l'aurait liée, de ne pas la prendre à l'étourdie, trop vite, puisqu'elle n'irait là que pour être prise par lui sur le sable, et qu'elle savait très bien d'avance à quoi elle serait exposée. »
Il s'agit d'un roman sur le fantasme - « C'est parce que je suis vierge, se dit-elle, que je veux être liée pour être déchirée. » - le désir et la jouissance du désir prolongé – elle éconduira une fois l'homme à qui elle a pourtant demandé de venir l'attendre à l'extérieur de sa chambre – ainsi que l'homosexualité ...
Cette opposition entre les mondes extérieur et souterrain est encore plus accentuée ici ... Tout disparaîtra nous présente Hugo Arnold quittant son appartement parisien ... le personnage principal emprunte un chemin dont il semble connaître les moindres détails ... le style est léger ... l'ambiance printanière ...
« Les arbres remuent sous un faible vent le jeune vert de leur feuillage de fin mai. »
Acte II : Hugo Arnold entre dans le métro - « L'anonymat est de rigueur dans l'espace souterrain, autant que la non-communication, tout au contraire du bal costumé où la première règle ne sert qu'à entrer en contact avec des inconnus. » - ... il repère alors une femme : « Elle s'est assise en face, sur un siège d'émail blanc, sous une affiche où il a le temps de lire encore une inscription en très gros caractères : TOUT DOIT disparaître. » ... on apprend qu'elle s'appelle Miriam Gwen ... elle prétend être une ancienne comédienne ...
Commence alors un jeu de la séduction qui va progressivement se transformer en ce que André Pieyre de Mandiargues appelle donc le théâtre de l'amour ... un théâtre où s'exprime encore une fois le fantasme ...
« Il était en train de songer combien il serait bon de lui lier les mains derrière le dos après l'avoir dépouillée de son vêtement, de l'attacher au fil de fer soit verticalement à un pilier rugueux, soit horizontalement sur le grillage d'un sommier métallique et de la questionner en lui infligeant des souffrances de plus en plus aiguës à coup des de fouet après quelques gifles initiales, puis à coups de cravache, puis en lui enfonçant sous la peau, à des endroits sensibles, des aiguilles brûlantes. »
On découvre ainsi un Mandiargues très inspiré par le marquis de Sade ... mais penser que l'homme et la femme ne peuvent pas changer de rôle serait faire fausse route ...
« Ne croyez pas, Seigneur, que Miriam soit de ces courtisanes dont on se joue à sa guise. Jeu s'il y a , c'est plutôt elle qui jette les dés ou abat les cartes. Autant qu'il m'en souvienne, nul ne s'en est plaint jusqu'ici. »
A noter qu'il y a ici, comme dans Le Lis de mer - avec le personnage de Giacomo - un événement passé douloureux mettant en scène Miriam avec ses deux frères Ruben et Benjamin ...
« Quelque chose me revient de ce temps béni de mon adolescence où en jouant dans un petit bois avec eux deux ils me saisirent, ils me déshabillèrent, ils se moquèrent de moi, ils me lièrent à un arbre, ils me caressèrent, ils me prirent violemment l'un après l'autre, plusieurs fois chacun, tandis que je suppliais et pleurais. »
Le théâtre de l'amour se poursuit donc dans un autre appartement parisien secret – encore ce monde caché - où Miriam emmène Hugo ... jusqu'à ce que ce dernier puisse en sortir et finir son périple en guenilles sur les quais ... avant l'épilogue ...
J'ai nettement moins aimé ce roman qui a reçu le Prix Goncourt, 1967 ...
L'action se passe à Barcelone, en pleine dictature franquiste ... Sigismond Pons représentant en vin vient passer ici quelques jours, loin de sa femme Sergine ...
C'est l'histoire d'un homme sans histoire qui goûte à la marginalité en allant faire appel aux services d'une prostituée, Juanita ... une marginalité liée à un événement que l'on apprend quasiment à la fin du livre ...
Mais n'allez pas croire qu'André Pieyre de Mandiargues ne s'inscrive que dans un registre ... en témoigne ses poèmes qu'on peut lire dans L'Âge de craie dont Gallimard nous proposera au mois de septembre une nouvelle édition ... voici quelques extraits qui laissent entrevoir une autre facette de l'homme ...
Belle entrée dans le monde de cet écrivain qui, pour son anniversaire, mérite, à tout le moins, que nous revisitions son œuvre avec la plus grande fougue ...
Élémentaire
Dans cette pureté torride
Sur ces bords ravagés de la terre et du feu
Soudain comme un aigle surgi
Quel regret de ne pas connaître l'amitié
De n'avoir été l'ami de personnel
Immodérément !
Quelle faim d'hommes libres
Que ce lieu lapidaire ne rendit pas petits
Qui fussent dignes de ce cratère d'Etna
Où se jeta le philosophe solitaire !
Morat
Le lac est gelé la jeunesse patine
La jeunesse s'enfuit en traîneaux sur le lac
Ivre d'air de baisers ravis d'éclats de rire
De jeux de cris de feux reflétés dans la glace
Et de torches qui tremblent au vent du Jura.
Vous n'avez jamais su rire avec la jeunesse
Les amours des autres augmentent vos tourments
Pourtant il serait bon d'aimer sous les étoiles
Si vous n'aviez pas peur d'attrister les rieurs
Et si vous ne saviez que vous êtes à part
Et que vous n'iriez point dans ces ébats nocturnes.
Vous ne sauriez rien dire aux filles rougissantes
Le visages crispé par la course et la bise
Le corps brûlant d'émoi sous les lourdes fourrures
Vous ne sauriez rien dire aux fières créatures
Sinon que vous croyez que vous mourrez bientôt
Et qu'elles veuillent bien ne pas rire de vous
S'il vous vient un sanglot en leur touchant les doigts.
Mais vous resterez seul derrière vos fenêtres
Dans cette chambre froide où la fièvre vous tient.
Le chat est sur le toit il regarde vers le ciel
On croirait à le voir qu'il veut taire une chose
Qu'il connaîtrait et qui serait désespérante.
Vous n'aimiez rien au monde autant qu'un chat rayé
Un chat tigre et très doux qui vous fuit maintenant.
Ce gros chat beige et brun qui ne vient plus manger
Et qui reste étendu dans la neige du faîte
Comme par volonté de mourir avant vous.
La cruauté originelle
Finie la jeunesse il faut la renier
Rompre ces ponts qui vous liaient à elle
Noyer ces fleurs factices
Fleurs de cire et de soie
Ces rites ces reliques ces artifices vieux
Ces miels qui furent doux
Ces liesses créoles.
Midi
Qu'est-ce donc qui est venu qui ne reviendra plus
Qui est le secret d'un instant perdu
Quelle ombre a passé soudain
Comme un épervier fauve
Dans la lumière dorée de midi
Sur la mer calme et sur une belle journée ?
Manifestations
André Pieyre de Mandiargues
Pages mexicaines
Exposition à la Maison de l'Amérique latine
Jusqu'au 10 juillet 2009
Table ronde le 6 avril à 18h30
André Pieyre de Mandiargues
Symposium organisé par l'Université Lille III
27 et 28 mars 2009
Plaisir à Mandiargues
Colloque du centenaire
Université de Caen / IMEC (abbaye d'Ardenne)
Du 14 au 17 mai 2009
Jean-Baptiste Huyn
Exposition d'un ensemble de photographies d'André Pieyre de Mandiargues et de son appartement, accompagné d'images récentes du photographe.
Musée d'Issoudun
Inauguration le 27 juin
Publications
Le pire, c'est la neige
Par Jacqueline Demornex, Sabine Wespieser Éditeur. Parution mars 2009
André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan: Correspondance
Édition de Éric Dussert. Les cahiers de la NRF
André à Lady N., Lady N. à André, Correspondance Pieyre de Mandiargues / Nelly Kaplan
Édition Tallandier. Parution juin 2009
L'Âge de Craie, suivi de Dans les années sordides, Hedera, Astyanax et Le Point où j'en suis
Nouvelle édition. Poésie Gallimard. Parution septembre 2009
Écriture ineffable, précédé de Ruisseau des solitudes et de L'ivre oeil et suivi de gris de perle. Enrichi de sept poèmes inédits.
Écrits de Claude Leroy. Poésie Gallimard. Parution septembre 2009
Nouvelle Revue Française : Salut à André Pieyre de Mandiargues
NRF, numéro d'octobre 2009
André Pieyre de Mandiargues et Leonor Fini: Correspondance
Le Promeneur, Gallimard. Parution 2010