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En ce jour de grève nationale, des manifestations ont déjà lieu ce matin dans toute la région, avant le grand rassemblement lillois de cet après-midi. Le point à Arras, Béthune, Boulogne, Saint-Omer, Calais, Douai, Cambrai, Dunkerque ou Valenciennes.
Boulogne : 7 000 personnes manifestent
Environ 7000 personnes ont défilé ce matin dans les rues de Boulogne. La manifestation, qui réunissait salariés du public, du privé, étudiants et retraités, est partie de la CCI peu avant 10 h.
Des salariés des entreprises de Capécure, où la situation est aussi fragile, se sont joints à la grève. Le cortège s'est dispersé sans incidents deux heures plus tard.
Arras : près de 3 000 manifestants dans les rues
Des slogans recherchés, des banderoles circonstanciées, quelques mises en scène théâtralisées comme un enterrement de la santé. .. On a vu que les 3 000 manifestants (5 000 selon les syndicats) qui ont sillonné les rues d'Arras, ce matin, avaient travaillé leur sujet. Syndicalistes de tous bords, représentants des partis politiques (socialistes, communistes, Verts...) et bien sûr, carré compact des étudiants de l'université d'Arras bloquée depuis plus de cinq semaines maintenant, la manif arrageoise a servi d'échauffement avant les rassemblements lillois ou parisien de cet après-midi.
Béthune: les manifestants bloquent le rond-point Saint-Pry
Après un arrêt à la sous-préfecture, le cortège de 600 manifestants qui traverse le centre-ville se dirige vers le rond-point Saint-Pry. Il s'apprête à bloquer le plus important giratoire à l'entrée de Béthune. L'opération ne devrait pas se prolonger très longtemps, le départ de 17 autocars pour rejoindre la manifestation lilloise étant prévu à 13 heures.
Isbergues n'avait pas vu un tel défilé depuis cinq ans !
La dernière fois que les Isberguois étaient descendus dans la rue, c'était en 2003, après l'annonce de la fermeture de l'aciérie électrique. Ce matin, à l'appel des confédérations syndicales, quatre cents personnes ont défilé et ceinturé la cité des Métallos, avant de faire une incursion dans le centre, en ce jour de marché. Derrière les cortèges des syndicalistes (CGT, CFDT, FO, CFTC) suivaient la population. Une vingtaine d'élus fermaient le cortège. Parmi eux,beaucoup de communistes, dont Jean-Claude Danglos, sénateur du Pas-de-Calais.
Douai : entre 2500 et 3000 manifestants dans la rue
La manifestation a rassemblé entre 2500 et 3000 personnes, ce matin, dans les rues de Douai. Une manifestation plus sensible qu'à l'habitude depuis le décès brutal, dimanche, du secrétaire de l'union locale de la CGT Jacques Leclercq.
Cambrai : des centaines de manifestants
Environ 450 manifestants - selon les forces de l'ordre - sont actuellement rassemblés sur la place Aristide Briand de Cambrai. Syndicats, enseignants, partis de gauche, mais aussi des représentants de Sevelnord, sont entre autres présents. Une délégation de Sevelnord est actuellement en sous-préfecture de Cambrai. Objectif : mentionner au représentant de l'Etat les craintes liées aux disparitions de postes dans les usines automobiles. Une pétition " anti régression sociale" lancée par l'intersyndicale, circule également dans les rangs des manifestants. Elle sera remise en sous-préfecture. Aucun incident n'est entre autre à regretter pour l'instant.
Lille : drapeaux syndicaux devant le CHR
L'avenue qui mène au CHR était parsemée de drapeaux syndicaux ce matin.
Saint-Omer : les étudiants sur le rond point du Mac Do
Une cinquantaine d'étudiants de l'IUT de Longuenesse (ULCO) manifestaient dans le calme, vers 10h30, sur le rond-point du Mac Donald's, à l'entrée de la ville. Ils ne bloquent pas la circulation, et prévoient de quitter les lieux vers 11 heures. A partir de 14 h, ils assisteront à un cours d'économie sur le thème de la crise, donné par un de leur professeur, sur la place Foch, à Saint-Omer.
Dunkerque : une assemblée publique après la manifestation
Le départ de la manifestation interprofessionnelle et intersyndicale est prévu à 15 heures, place Jean-Bart. L'objectif des organisations syndicales appelant à manifester est de « faire mieux que le 29 janvier ». La mobilisation avait alors rassemblé entre 3500 et 6000 participants selon les sources. A l'issue du cortège, une assemblée publique devrait avoir lieu à la salle de l'Avenir. Souhaitée par la CGT et les autres organisations syndicales, elle sera rejointe par les personnels de l'université du littoral. Le but est de « coordonner les différents secteurs en lutte, créer une synergie pour décider de la suite à donner au mouvement », selon les syndicats de l'ULCO.
Valenciennes : 5 000 personnes dans la rue
De source policière, 5 000 personnes ont manifesté ce matin depuis la place d'Armes, à Valenciennes, soit une mobilisation nettement plus importante que lors de la précédente journée nationale d'action, en février. Ce sont comme prévu les salariés de PPG, site sur lequel 240 suppressions d'emplois ont été annoncées la semaine passée sur quelque 700 postes, qui ont ouvert le défilé. Les observateurs notaient la présence importante de salariés du privés, venus plus nombreux que lors de la dernière journée d'action, en particulier ceux de la métallurgie. Présents également les salariés du public, enseignants, lycéens, agents hospitaliers, représentants de l'université. Même la FSGT, Fédération sportive et gymnique du travail, issue des clubs ouvriers du début du siècle dernier, avait déployé une banderole. Sur son site internet, la FSGT dénonce la réduction des crédits d'Etat consacrés au sport pour tous et la suppression des directions départementales de la jeunesse et des sports.
Calais : 2500 manifestants en ville
A 10h30, un cortège d'environ 2500 personnes était en train de parcourir le centre-ville de Calais au rythme des pétards. Y figuraient notamment les salariés des entreprises dans lesquelles la situation sociale est tendue, comme SeaFrance, Schaeffler, Brunet.
Bondues : aucun gréviste !
Parmi les 188 employés communaux et les 32 enseignants des deux écoles primaires publiques de la ville résidentielle de la banlieue lilloise, aucun n'est en grève aujourd'hui. Aux présidentielles de 2007, Bondues (10 700 habitants) avait voté à 82,52 % pour Nicolas Sarkozy.
Les GD