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Mancini, c'était pas loin

Publié le 03 septembre 2007 par Bernard Suzat
Malgré une ultime offre à plus de 20 millions pour le Romain Mancini, les dirigeants lyonnais ont préservé à la fois leurs finances et l'unité du vestiaire. Une stratégie d'avenir... payante?

«Mancini voulait venir, ses valises étaient prêtes, mais Mme Sensi, la représentante de la Roma s'est montrée dure en affaires...» Par ces mots, Sonny Anderson, qui a participé aux discussions sur l'éventuel transfert du milieu offensif brésilien à l'OL en toute fin de mercato, a justifié le bon travail d'approche de son club.
Mais un travail trop tardif, comme l'admet Jean-Michel Aulas: «on a essayé jusqu'au dernier moment, avec une offre supérieure à 20 millions d'euros vendredi à Monaco transmise aux dirigeants romains. Ce joueur était notre seul objectif, car il pouvait nous apporter un plus, mais on s'y est pris un peu tard. La Roma, qui aurait dû lui trouver un remplaçant, voulait Di Natale (attaquant de l'Udinese, Ndlr), mais cela n'a pu se faire.»
Le président lyonnais l'affirme, l'OL reste à l'affût pour Mancini, «en juin prochain, voire au mercato d'hiver».
Reyes, Morientes, Robben, Anelka...
Avec Mancini, la liste des joueurs ou des clubs ayant refusé les avances de l'OL cet été, est longue: Reyes, Morientes, Robben, Anelka, Mancini, sans parler de Willian Borges ou d'un défenseur comme Heinze. L'OL peut-il viser si haut? La question a le don d'irriter le président lyonnais.
«On a pu donner au public l'espoir d'une très grosse opération, mais la décision de ne pas recruter pour recruter, est une stratégie du club. On est resté sur l'idée du haut de gamme, et il est faux de dire que l'OL ne peut enrôler ce type de joueurs. Nos choix n'ont pas été dictés par des questions économiques. On a fait venir Grosso, et Keita était sollicité par de grands clubs. Aujourd'hui, il n'est pas à son meilleur niveau, mais il faut être prudent dans ses jugements. Juninho à ses débuts, n'était pas le joueur qu'il est devenu. J'ai une confiance absolue dans notre groupe, et je peux vous dire que le sourire d'Hatem Ben Arfa samedi dans les vestiaires, en disait long...»
Samedi soir, Juninho a répété qu'il croyait lui aussi en Ben Arfa: «sans manquer de respect à Mancini, il a autant de talent; la confiance, c'est ce qu'a obtenu Karim Benzema et on voit ce qu'il peut faire aujourd'hui». Et Juninho d'ajouter: «il sera plus facile de gérer l'effectif de cette façon.»
Financièrement et sportivement parlant, l'OL s'y retrouverait donc. Que vaut alors l'argument selon lequel une baisse prévisible des droits TV, et la construction future du nouveau stade sur la base de fonds privés, justifie que la balance des ventes soit près de deux fois plus importante que celle des achats: 60 millions (Malouda, Abidal, Tiago, A. Diarra, Berthod, Wiltord) contre 35 (Keita, Grosso, Bodmer, Belhadj)?
«Faux, rétorque Jean-Michel Aulas. Tout ce qui concerne le stade n'est pas lié aux investissements en matière de transferts. Nous avons donc des moyens supplémentaires et nos résultats financiers à la fin du mois, le démontreront. Même si la bourse est fragile en ce moment (1), l'OL est un club attractif.»
Jean-François Gomez
(1) OL-Groupe, désormais classé en bourse dans un secteur media en baisse à l'image de TF1 et M6, voit son action cotée moins de 17 euros, contre plus de 24 lors de son introduction en février dernier.

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