Pas brillants brillants ces Championnats du monde de triathlon. C'est le moins que l'on puisse dire. Seul Tony Moulai a réussi à se glisser dans le top 15 (12e) tandis que les autres Tricolores finissaient tant bien que mal, loin des meilleurs. Si Stéphane Poulat a fait ce qu'il a pu en tentant de s'échapper dans les derniers kilomètres de vélo pour prendre un peu d'avance pour pallier sa relative faiblesse à pied, les autres n'ont jamais pu être acteurs de la course. A commencer par Fred Belaubre, notre grand espoir de médaille pour les Jeux qui est cette fois complètement passé au travers (40e).
Pas question pour autant d'être défaitiste. Un jour sans, ça arrive. Dommage évidemment quand il se produit le jour d'un Championnat du monde. Mais Fred a de la ressource. Son "pic de forme" est programmé pour dans deux semaines à Pékin lors de l'épreuve de Coupe du monde préolympique. Une course que Fred avait remportée la saison dernière. On peut donc garder espoir. Y compris pour le long terme puisqu'il faut souligner le titre mondial d'Aurélien Raphaël obtenu dans la course juniors (médaille de bronze pour Vincent Luis). Le sociétaire de Sainte-Geneviève est annoncé par le milieu comme un petit prodige. Il lui reste désormais le plus dur à faire : confirmer... Bon courage.
Malgré ces déceptions tricolores dans la course Elite, l'épreuve fut néanmoins palpitante. En tout cas dans sa dernière partie. Car avant, on a l'impression de toujours voir la même chose. On peut même se demander à quoi servent désormais la natation et le vélo vu que, de toute façon, ils sont à chaque fois 60 à poser le vélo en même temps. Résultat, aujourd'hui, la distance olympique se résume à une épreuve de course à pied. Dommage dans l'esprit du triathlon.Ceci dit, le spectacle fut au rendez-vous avec un public toujours aussi présent dans les rues de Hambourg (vive l'Allemagne) et une explication finale de toute beauté envoyée à un rythme infernal. L'Espagnol Gomez qui revient après une transition moyenne, l'Allemand Unger qui pose des mines et fait exploser l'Australien Kahlefeldt (excusez du peu...), Gomez qui tente de s'échapper à deux kilomètres de l'arrivée et Unger qui, dans un dernier effort, règle l'Espagnol. Une victoire ô combien surprenante pour le Beauvaisien très discret depuis le début de la saison à l'exception notoire tout de même d'une belle troisième place au championnat d'Europe. Visiblement, le garçon sait cibler ses objectifs...
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Toujours en triathlon, un grand coup de chapeau à Alexandra Louison, victorieuse de l'half-Ironman de Monaco. La jeune demoiselle l'avait déjà emporté il y a deux ans. Après sa victoire à l'Ironman de Nice en juin et sa deuxième place à Embrun le 15 août, Alex a réussi une magnifique saison. Peut-être devrait-elle maintenant penser à se reposer un p'tit peu... Il est évidemment tentant d'en faire toujours un peu plus en se disant qu'il faut profiter de sa forme et que ça va passer. Mais de telles courses laissent forcément des traces et l'organisme, à un moment, finit par vous le faire payer... En tout cas bravo à cette jeune femme pleine de pêche, la tête bien sur les épaules (diplômée d'une école de commerce) et qu'il est toujours très agréable d'avoir au téléphone pour une interview.............................................................................
Du côté des Blue Belles Girls du hockey sur gazon, le Championnat d'Europe niveau 2, se poursuit toute la semaine en Lituanie. Et de belle façon ! Après un succès dimanche face à l'Autriche (5-1), les Bleues se sont une nouvelle fois imposées ce lundi face à la Biélorussie (2-1). Les voilà donc qualifiées pour les demi-finales (enfin à 99%) de cet Euro avant même le dernier match de la poule, mercredi face à la Belgique. L'objectif, je vous le rappelle est de disputer la finale afin d'assurer la remontée dans le groupe A, au sein des huit meilleures nations européennes. Mesdemoiselles et Mesdames les Blue Belles, on croit en vous... La Force est en vous !!!Tous les résumés de match sur http://hockeyfrancedames.typepad.fr
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Rentrées cette semaine de Thierry Lincou et de Greg Gaultier, nos deux meilleurs Français en squash. Respectivement n°4 et 5 mondiaux, Greg et Titi abordent une grosse période avec plusieurs tournois majeurs au programme. Si l'English Open, disputé jusqu'à dimanche à Birmingham n'est qu'une "mise en bouche", les choses sérieuses commenceront ensuite avec le British Open et l'Us Open à la fin du mois avant d'enchaîner en octobre avec les plus gros tournois de l'année, en Arabie Saoudite, au Koweït et à HongKong. Les Championnats du monde auront lieu en Inde (individuel) et aux Bermudes (par équipes), fin novembre, début décembre. Après une première partie de saison difficile en raison de blessures, nos deux leaders comptent bien revenir tout en haut du classement mondial. Mais pas sûr que les deux Egyptiens, Shabana (n°1) et Ashour (n°2) soient trop d'accord...
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Pour finir un mot de cinéma avec deux très bons films. Pour commencer : Hairspray, une comédie musicale on ne peut plus kitsch. Franchement j'ai adoré. Et la salle aussi qui a applaudi très chaleureusement à la fin du film. John Travolta et Michelle Pfeiffer, ça rappelle forcément Grease (Grease 2 pour les débuts de Michelle Pfeiffer). Même si Travolta interprète cette fois le rôle d'une grosse dame (si si), on y pense forcément (et à Pulp Fiction également dans une scène du film). On sent que les acteurs se sont bien éclatés à tourner ce film avec des chorégraphies qui séduiront tous les amateurs du genre. Bravo à la jeune Nicole Blonsky qui tient le rôle principal. Mention aussi à Queen Latifha et Christophe Walken dans un contre-emploi génial. Un film plein de couleurs, plein de musique, plein de rires, bref un film qui fait du bien au moral. Autre film qui fait du bien même s'il est beaucoup moins déjanté : Caramel, une oeuvre libanaise qui dresse le portrait de quatre femmes employées dans un salon de coiffure à Beyrouth. Un beau film tout en retenue, avec une très belle photo, un gros travail sur la lumière et quelques très jolis plans assez originaux. Les actrices sont toutes très touchantes et attachantes à commencer par Nadine Labaki, également réalisatrice et particulièrement séduisante (bon ok, j'ai toujours eu un petit gros faible pour les brunes...mais que les blondes ne désespèrent pas, l'histoire récente a montré que je pouvais faire des exceptions...). Un film parfois plein de poésie, tout en douceur, et où les problèmes de la société libanaise sont sous-jacents. Un film avec une âme.