Le Conseil fédéral des Amis de la Terre soutient la journée d’action intersyndicale du 19 mars 2009. Il juge en effet nécessaire de réagir face à la crise que subissent actuellement de plein fouet les classes populaires, les salariés précaires et les chômeurs. Leur nombre ne peut qu’augmenter au vue de l’évolution de la conjoncture et de l’absence de réponses adaptées aux causes profondes de cette crise.
Sans partager l’ensemble des revendications syndicales, l’association refuse que les plus pauvres fassent les frais des décisions économiques, industrielles, agricoles et urbanistiques aberrantes dans lesquelles persévère le gouvernement français et demande, avec elles, qu’un revenu décent soit garanti à tous.
Cette crise est la première grande crise de la mondialisation. Elle est la manifestation éclatante des impasses écologiques, sociales et économiques auxquelles conduit un modèle de développement qui détruit les ressources naturelles et les milieux de vie.
Elle est la conséquence économique et sociale d’une croissance absurde reposant essentiellement sur le pétrole, dont la raréfaction provoque l’envolée du prix et la ruine des classes moyennes enfermées dans les zones périurbaines dans un mode de vie sans avenir, dont l’automobile est le symbole.
Elle est enfin la conséquence d’un développement foncièrement inégalitaire, fondé sur l’accumulation délirante des richesses par une minorité dominante du Nord, encore aujourd’hui en situation d’imposer ses choix à l’ensemble de la planète.
Claude Bascompe, président des Amis de la Terre – France, a ainsi expliqué : « c’est afin d’apporter leur analyse de la situation et leurs solutions que les Amis de la Terre s’associent à la colère portée par le monde syndical ce 19 mars 2009. Afin de faire comprendre aux victimes de la crise qu’il est temps, dans l’intérêt de tous, de rompre avec un mode de développement sans issue. »