J’ai toujours eu la collectionnite collée à la peau, enfin maintenant ça va mieux… mais avant dès que j’achetais quelque chose ma première question n’était pas, j’aime ou j’aime pas ? Mais comment je vais pouvoir faire pour en acheter d’autres, le plus possible, tous les autres ! Parce que c’est bien rare d’acheter une chose perdue au milieu du désert sans plein de petits autres qui lui ressemblent et qui n’attendent que moi, forcément ! Les Beatles et une tripotée d’autres groupes n’ont pas fait qu’un disque, plein d’écrivains ont fait des livres et des livres et encore des livres… et c’est comme ça pour tout ce qui peut se collectionner, les théières chinoises, mais aussi tout ce qui ressemble à un chat, à une vache ou à un cochon… et puis les boîtes et les étiquettes et les bouchons et… tous les objets ont pleins de frères et de sœurs et de neveux et de cousins… et moi je n’ai jamais aimé séparer les familles !
Le problème, c’est que finalement je ne suis pas sûr que je serais allé plus loin qu’un ou deux disques des Beatles qui m’ont vraiment fait se trémousser le tympan, et encore un ou deux… je ne suis pas sûr que je n’aurais pas lu bien des livres et bu bien des thés chinois, si je n’étais pas atteint de collectionnite aigue !
Je me suis même rendu compte que j’en arrivais à trouver suspect les pièces uniques et à me demander si tel auteur qui n’avait écrit qu’un livre méritait l’attention. J’en arrivais à chercher le comment et le pourquoi de ce manque d’écrits, et j’entendais alors ma petite voix du dedans me dire, tu ne vas quand même pas te mettre à lire un auteur qui élève une forêt de baobab au creux de sa main tellement il a la flemme devant la page blanche… alors que regarde à côté ces rangées longues, longues remplies par son voisin, lui il écrit, écrit, écrit… Et comme hypnotisé par cette jolie file s’étalant sur plusieurs rayons, si régulière, où le même nom revenait sans fin, je finissais par relâcher l’unique pour ronronner devant le multiple…
Le problème, c’est qu’entraîné par sa passion, le collectionneur peut s’égarer et acheter la pièce de trop… et je n’ai pas non plus échappé à ce travers. Et j’ai été moi aussi ce collectionneur prêt à tout pour justifier que, si, elle est belle cette 39e tirelire en forme de cochon, et que ce n’est sûrement pas parce que la pauvre bête rose fluo frelaté a été affublée de bas résilles et d’un soutien gorge noir à fleur qu’il ne faut pas pour autant en voir la beauté intérieure !
Mais comme j’ai toujours eu l’amour et les amis à la franchise débordante mes efforts étaient souvent accueillis d’un rhaaa alors t’as encore acheté une daube ? difficile de s’enflammer après ça… J’ai alors commencé à avoir la collectionnite honteuse. Je collectionnais sans en avoir l’air mais comme j’étais aussi le seul à savoir que le collectionnais, j’ai connu bien des drames.
C’est comme ça que ma collection de papiers de bonbons a été ratissée par une crise de rangement de ma Marie, juste accompagné d’un au fait Chouchou j’ai fini par jeter le tas de vieux trucs collants qui prenaient la poussière dans ton tiroir… Que ma collection de trombones tordus a été rectifiée et qu’ils ont fini tristement attachés sur des dossiers inutiles… Ou que celle de mes cure-dents taillés à même le chêne n’ont même pas été suffisant à lancer le barbecue comme m’a dit ma Marie pour m’expliquer leur disparition soudaine, ne prenant alors même garde qu’elle me brisait le cœur une fois de plus…
Mais à force je me suis endurci et un jour je suis devenu assez fort pour renoncer aux collections et à leur rassurante multitude et j’ai donc fini par quitter le monde des collectionneurs, enfin normalement ma collec de bâtons de Chuppa Chups usés doit encore traîner quelque par… mais de temps en temps ça me reprend un peu et quand je commence à plier un ravioli, puis deux, puis trois, puis…
Raviolis à l’asiatique porc crevette aux champignons noirs
Ingrédients :
Pour la farce : 250g de porc – 200g de crevettes – 2 oignons nouveaux - 2càs de sauce soja – 2càc de Nuoc Nam – 1 jaune d’œuf – 1càc de maïzena – 3càs de champignons noirs réhydratés hachés – 1càs de ciboules hachés
Pour les won ton's : 1 paquet de feuilles à won ton – 1 jaune d’œuf mélangé avec 1càc d’eau
Passez au hachoir le porc, les crevettes et les oignons nouveaux. Vous pouvez aussi réaliser cette opération au mixer mais dans ce cas n’insistez pas trop, il ne faut pas réduire le tout en pâte lisse.
Ajoutez à cette préparation le soja, le nuoc nam, le jaune d’œuf, la maïzena, les champignons noirs et la ciboule, mélangez bien.
Prenez une feuille de won ton, posez une petite cuillère à café de farce, étalez au pinceau un peu de jaune d’œuf sur les bords de deux côtés et repliez de manière à former un triangle. Insistez bien autour de la farce pour que le ravioli ne puisse pas s’ouvrir.
Replier alors les deux côtés, comme sur la photo, puis replier en le chiffonnant le pique du centre, encore une fois comme sur la photo. Il faut au final que le centre soit bien rond et avoir trois piques chiffonnés au bout… pas évident à décrire et finalement plus facile à faire !
Recommencez autant de fois que nécessaire.
Ingrédients pour le bouillon (quantité pour deux personnes) : 50cl de bouillon de volaille – 1càs de sauce soja – 1càc de nuoc nam – ¼ de càc de gingembre râpé – 1petite poignée de champignons noirs réhydratés
Versez dans une casserole le bouillon, le soja, le nuoc nam et le gingembre et portez le tout à ébullition. Filtrez alors votre bouillon et ajoutez les champignons noirs, remettez sur le feu et poursuivez la cuisson pendant 5 minutes.
Pour finir la soupe, faites cuire, à part, le nombre de raviolis souhaité dans une grande casserole d’eau un peu salée pendant une petite dizaine de minutes, les raviolis doivent être pratiquement cuits, juste encore un peu al dente.
Ajoutez-les dans le bouillon et finissez la cuisson pendant trois minutes.
Vous pouvez servir la soupe avec une jolie ciboule entortillée dedans et un peu d’huile de sésame… au goût de chacun.
Et à suivre…
Mais pourquoi , des pianos, un panini… je suis pas sûr… est-ce que je vous raconte ça…
P.S. : Si vous voulez découvrir d'autres bien étranges " raviolis" asiatiques passez chez Tiuscha découvrir les étonnants momo : Saveur Passion !