A l'occasion des championnats du monde qui se déroulent à Stuttgart jusqu'au 8 septembre, Cassy Véricel, Gaël Da Silva et Yann Cucherat, tous formés dans les clubs lyonnais, espèrent gagner avec les équipes de France féminine et masculine, leurs billets pour Pékin
Au terme d'une intense période de préparation, de test-matches, et de compétition interne, les équipes de France de gymnastique, à pied d'oeuvre à Stuttgart depuis la semaine dernière, abordent avec les championnats du monde, l'ultime étape décisive en vue des Jeux Olympiques de Pékin.
Trois gymnastes lyonnais, Cassy Véricel chez les filles, Gaël Da Silva et Yann Cucherat chez les garçons, sont concernés par ce grand rendez-vous.
La jeune Lyonnaise (16 ans), qui s'entraîne au quotidien au Pôle France de Saint-Etienne, a débuté la compétition par équipes hier soir, symbolisant le talent mais aussi l'inexpérience de l'équipe nationale féminine.
En l'absence d'Emilie Le Pennec, c'est Isabelle Sévérino (27 ans) qui encadre la jeune garde tricolore. Cassy Véricel elle, poursuit sa belle ascension.
Lors des championnats d'Europe à Amsterdam fin avril, elle s'était classée 4ème au sol, et 13ème au concours général.
A Stuttgart, Cassy sera en compétition sur trois agrès (saut, barres asymétriques et sol) et tentera avec Isabelle Sévérino, Katheleen Lindor, Pauline Morel, Laetitia Dugain et Marine Petit d'obtenir le visa olympique par équipes, en se classant parmi les douze premières nations de ce Mondial.Il en ira de même chez les garçons aujourd'hui et demain. Pour eux aussi, l'indispensable qualification par équipes, s'annonce abordable mais difficile. Yann Cucherat, qui participe à ses septièmes Mondiaux, sait mieux que quiconque que l'enjeu peut jouer sur les nerfs.
« Pour moi, l'entrée dans une compétition comme celle-ci est toujours synonyme de stress.
Il faut se méfier de toutes les nations, et commettre un minimum d'erreurs (5 gymnastes par agrès, 4 notes prises en compte, Ndlr), pour parvenir à se classer dans le top 12 », explique le Lyonnais.
Il y a un an, lors des derniers Mondiaux, l'équipe de France masculine s'était classée 10ème ex-aequo, un résultat pour lequel elle signerait volontiers aujourd'hui.
« Je vais apporter ma pierre à l'édifice aux arçons, et aux deux barres (parallèles et fixe).
Je devais aussi être en lice aux anneaux, mais les entraîneurs ont choisi Dimitri Karbanenko pour lui permettre de passer sur les six agrès, et jouer sa chance au concours général », ajoute-t-il.
Outre l'enjeu de l'équipe, où il sera associé avec Dimitri Karbanenko, Benoît Caranobe, Gaël Da Silva, Hamilton Sabot, Pierre-Yves Bény et Arnaud Willig, Yann visera une place en finale au moins aux barres parallèles.
« Ma note de départ n'est pas assez haute, en raison d'une difficulté que je maîtrise de façon isolée, mais que je ne parviens pas encore à intégrer à mon mouvement. C'est quelque chose que je travaillerai plus par la suite en vue de Pékin », précise-t-il, avant de conclure : « mais aujourd'hui, seule l'équipe compte.
Jean-François Gomez pour le Progrès