Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) propose de réduire d’un tiers les émissions de CO2 des transporteurs routiers par des mesures telles que la limitation à 80 km/h de la vitesse des poids lourds ou l’utilisation des biocarburants.
Avec un total de 35 millions de tonnes d'émissions de CO2 par an, le secteur du transport routier de marchandises représente à lui seul 6,7 % des émissions totales de CO2 en France. Si elle sont appliquées, les mesures proposées par la FNTR devraient permettre de réduire de plus de 12 millions de tonnes de CO2 les émissions du transport routier de marchandises.
Tout d'abord, il s'agirait de limiter la vitesse maximale autorisée à 80 km/h (soit 10 km/h de moins que la vitesse maximale actuelle) et d'interdire aux poids-lourds le dépassement sur autoroute. Ces deux mesures pourraient permettre de réduire les émissions de gaz à effets de serre de 1,5 million de tonnes par an.
Une autre mesure, qui consiste à faire passer les poids lourds en flux libre aux péages autoroutiers, entraînerait une économie supplémentaire de 1,35 million de tonnes de CO2.
Par ailleurs, la FNTR a fait savoir qu'elle souhaitait "développer l’utilisation de biocarburants (E30) dans le réseau dédié aux poids lourds", avec une économie escomptée de 6,2 millions de tonnes de CO2.
La fédération propose également des mesures portant sur la promotion de poids lourds plus propres en instaurant une "éco-prime" pour l’achat de véhicules écologiquement performants (économie envisagée de 450.000 tonnes de CO2) et de favoriser la "conduite écologique" qui permettrait d’économiser 1,5 million de tonnes de CO2.
Enfin, la FNTR souhaiterait réduire le nombre de poids lourds en circulation en généralisant la norme européenne de 44 tonnes de poids total roulant autorisé et le développement du transport combiné. Ces deux mesures économiseraient respectivement 285.000 tonnes et 1 million de tonnes de CO2.
Selon la FNTR, la réduction de 12,2 millions de tonnes de CO2 envisagée représenterait "10% de l’effort total de réduction demandé à la France d’ici à 2020".
Source : AFP