L’hiver est presque terminé, enfin sur le papier car mes petites jupes et sandales ne sont toujours pas de sortie.
L’hiver a été particulièrement rude ici en Lorraine et au Luxembourg, du coup les soupes ont souvent été invitées à notre table. J’ai tenté d’expérimenter avec les légumes de saison : choux, céleris, navets, pommes de terre entre autres. Il m’a fallu les mélanger astucieusement, les combiner avec des épices et herbes afin de ne pas frôler la lassitude. Au cours d’une de mes visites hebdomadaires au marché de Thionville, j’ai voulu essayer les topinambours.
Certes pour les générations de nos grands-parents le topinambour ne fait pas sauter de joie. Car pendant la 2nd guerre mondiale alors que les pommes de terre étaient réquisitionnées par les allemands, sorte de tribut de guerre, les topinambours et les rutabagas étaient les seuls tubercules faciles à trouver. Du coup toute une génération en a eu une overdose.
Aujourd’hui les topinambours sont plus chers au kilo que les patates !
Je n’avais donc pas goûté avant cet hiver, tout en me doutant que ça devait avoir un léger goût d’artichaut. Et oui en anglais ça de traduit par : Jerusalem artichokes ! Mais son origine n’a rien à voir avec Jerusalem. Cette tubercule est originaire Amérique du Nord, et c’est Samuel de Champlain que les a découvertes et en a envoyé des spécimens en France.
A la même époque, des indigènes d’une tribu brésilienne appelée Topinamboux ont aussi été amené à Paris. Cela se passait au XVIIème siècle. En a résulté un micmac (un mot qui s’apparente aussi au Canada et aux indiens) : et on a pensé que les tubercules avaient une origine brésilienne.
On appelle aussi les topinambours des poires de terre ou des soleils vivaces.
Comme pour les précédentes soupes, j’ai congelé les restes en sachets de 1 ou 2 portions.
Ingrédients : (pour environ 1,5 litre)
- 4 topinambours
- 2 pommes de terre
- 1 navet
- 2 carottes
- 1 tige de céleri branche (cote + feuilles)
- 1 bouillon Kub
Préparation :
1- Epucher les pommes de terre, topinambours, carottes et navet. Les couper en morceaux.
2- Nettoyer le céleri, couper un peu le bout postérieur. Couper en dés, garder les feuilles (on va s’en servir dans la soupe).
3- Dissoudre le bouillon Kub dans 1 bon litre d’eau (plus vous mettrez d’eau plus la soupe sera liquide). Y ajouter les légumes coupés en dés ainsi que les feuilles du céleri. Couvrir et mettre le tout à cuire une bonne vingtaine de minutes.
4- Pour savoir si c’est cuit ? Il suffit de planter la lame d’un couteau dans les légumes. Si ça rentre comme dans du beurre c’est prêt.
5- Mixer au blender.
En bonus pour les plus observateurs, on entr’aperçoit Babeth dans la photo !