Le pape Benoît XVI qui entame, mardi 17 mars, au Cameroun, son premier voyage en Afrique, n’a pas raté l’occasion de soulever une nouvelle fois la polémique.
Pire, allant au delà des positions pourtant déjà très conservatrices de son prédécesseur, le Pape autrichien a même affirmé que l’on ne pouvait « pas régler le problème du sida avec la distribution de préservatifs {…} au contraire leur utilisation aggrave le problème ».
Le New York Times écrit dans un éditorial que “le pape n’est pas crédible lorsqu’il “déforme des conclusions scientifiques” sur le préservatif”.
En France, le sémillant Juppé a estimé que “ce pape (…) vit dans une situation d’autisme total. Aller dire en Afrique que le préservatif aggrave le danger du sida, c’est d’abord une contre-vérité et c’est inacceptable pour les populations africaines et pour tout le monde“, ce que chacun confirme.
Après la levée de l’ex-communication de l’évêque Paulson, Joseph Ratzinger se distingue à nouveau par son aveuglement idéologique et son enracinement dans la tradition ultra conservatrice des chefs de file de l’Eglise.
Alors que l’Eglise catholique conserve un poids important sur le continent africain, principalement parce qu’elle assure, à la place de l’Etat, les services publics de base (Ecole, Hôpitaux), le Pape persiste dans une position inconsciente et dangereuse qui met en péril les actions de sensibilisation menées sur le terrain..
En continuant à prôner les méthodes qui ont brillées par leur inefficacité (abstinence, « fidélité »), le Pape démontre bien le degré d’éloignement qui existe entre la hiérarchie catholique et le terrain.
Il ne reste plus à espérer, que ces déclarations rétrogrades d’un vieil homme réactionnaire, n’affecteront pas le travail de sensibilisation menée en Afrique pour la régression de l’épidémie.
Le Parti Socialiste condamne ces propos qui indisposent le monde entier au vu des réactions nombreuses et unanimes.
La déclaration du Parti Socialiste sur le site national.