La santé au Quai d'Orsay

Publié le 19 mars 2009 par Jmichel
Le ministère des Affaires étrangères a perdu tout sens de la diplomatie pour critiquer aussi durement un chef d’Etat étranger, le Vatican en l’occurrence :
« La France exprime sa très vive inquiétude devant les conséquences des propos de Benoît XVI »

A croire que le chef du Vatican, en visite en Afrique, a condamné la corruption qui sévit dans les pays africains ou les atteintes aux droits de l’homme commises dans ces pays dont les chefs d’Etat sont amis de la France.
Et bien non, les Affaires étrangères (d’un pays officiellement laïque) s’occupent de pratiques religieuses, parce que ce chef d’Etat est en outre chef religieux, ou de pratiques sanitaires car ledit chef d’Etat, sur le problème de la propagation du sida, a dit notamment :
« On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est à dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l’un envers l’autre, et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. »

Peut-on espérer que Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, explique au ministre des Affaires étrangères que les problèmes de sexualité, c’est son rayon ?
J’ai failli titrer l’article : "le Quai d’Orsay s’attaque au cosmopolitisme catholique".
Le communiqué du ministère est à l’adresse :
www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/sante_913/lutte-contre-sida_2906/vih-sida-vive-inquietude-apres-les-propos-benoit-xvi-18.03.09_71562.html