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Tant pis pour les nuits blanches

Publié le 19 mars 2009 par Gilles Poirier
On veut nous appâter comme un de ces poissons qui tournent autour du navire en quête de bouffe jetée par-dessus bord. En fait, on nous fait miroiter qu'à notre prochaine rotation on dormira sur le navire et non plus sur la barge. Ca serait pas mal au point de vu confort, ca c'est sûr, mais il y a forcément un hic. Le hic est que celui qui se trouve sur le navire, n'a plus aucune excuse de ne pas se lever la nuit pour aller voir pourquoi ce putain de compresseur s'est arrêté en plein milieu de son rêve. Tandis, que si celui qui reste sur la barge, alors là, ils ont beau l'appeler, vu qu'il n'y a pas de téléphone dans les chambres, ils risquent d'attendre longtemps, surtout si la barge est déconnectée au moment ou ils ont besoin de quelqu'un. Pour l'instant l'OIM (Organisation and Intendance Manager) ou plutôt le maître du navire pour la vie à bord, n'a pas encore vu le bienfait de cette mesure et est plutôt hésitant pour héberger 5 étrangers à son bord (l'ingénieur de démarrage, deux instrumentistes et deux mécaniciens que forment notre équipe), mais il ne va pas tarder à trouver là son avantage à tirer du lit des enfoirés de vendeurs, plutôt que d'envoyer certaines personnes de son équipe qui préfèrent rester bien au chaud dans leur lit. Et puis après tout, ils sont bien payés assez cher pour ça, alors tant pis pour les nuits blanches.

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