Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi au commissariat de Gagny, devant la presse, 16 mesures policières et judiciaires pour combattre le phénomène des bandes violentes, dont les membres s'exposeront à une peine de trois ans de prison.
Ces annonces ont été faites en présence des ministres de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, de l'Education, Xavier Darcos, et de la justice, Rachida Dati. L'appartenance à une bande "en connaissance de cause", ayant des visées agressives sur les biens et les personnes, sera punie d'une peine de 3 ans d'emprisonnement. Un fichier des violences urbaines sera créé et les 100 à 200 établissements scolaires les plus touchés devront être identifiés sous 10 jours.
S'agissant de l'action policière, le président de la République souhaite "la création d'un fichier dédié aux violences urbaines et au phénomène de bandes" et la mise en place d'une police d'agglomération avec un état-major à l'échelle des agglomérations, chargée de coordonner la collecte du renseignement et l'action de la police.
En outre, seront créés des groupes spécialisés pour traiter les violences urbaines et les agissements des bandes, au sein des directions départementales de la sécurité publique.
D'autre part, d'ici fin 2010, 100 unités territoriales de quartier (Uteq, comme il en existe déjà 8 en France dont 3 en Seine-Saint-Denis) verront le jour ainsi que 23 compagnies de sécurisation, fortes chacune de 150 fonctionnaires formés au maintien de l'ordre dans les quartiers sensibles.
Enfin, 75 systèmes municipaux de vidéo protection et surveillance de 400 établissements scolaires, seront mis en place.