La durée des grèves des universités commence à poser problème. On s'inquiète pour les examens. La coordination nationale des universités a expliqué : « Une inquiétude croissante des étudiants concernant l'issue de leur année universitaire ». Le collectif Défense de l'université a indiqué : « La prolongation du conflit fait peser de lourdes incertitudes sur la délivrance des diplômes ».
L'Unef et la CPU (Conférence des présidents d'universités) sont eux plus nuancés. Lionel Collet le président de la CPU a déclaré : « Nous sommes à un moment charnière pour récupérer les cours et tenir les examens en juin. Les universités devront assez rapidement trouver des solutions. Nous attendons les évolutions des prochains jours pour y voir plus clair ».
Du côté de l'Unef on reste sur la réserve : « Un mois et demi à deux mois de cours en moins, cela commence peut-être à faire beaucoup. Il se pourrait que des universités décalent le rattrapage à septembre pour pouvoir décaler les partiels au mois de juin ».
L'AFP a questionné la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, à ce sujet mais celle-ci n'a pas souhaité réagir. Elle avait toutefois posé le constat à l'Assemblée nationale, mardi dernier : « une trentaine d'universités [sont] perturbées à des degrés divers » ajoutant « les premières victimes des blocages des universités sont les étudiants, et d'abord les plus fragiles d'entre eux ».