Comme toute appartenance à un mode de pensée, à une philosophie, à une vision de la société, il est parfois difficile de partager la totalité des écrits ou déclarations de ceux qui sont censés représenter la doctrine à laquelle on adhère.
En matière de religion, la difficulté est souvent accrue tant l’évolution de la société et des moeurs est souvent en décalage avec la doctrine religieuse, si conservatrice et attachée à des principes ancestraux censés être les socles de croyances communes.
Il faut bien dire qu’en ce qui concerne la religion catholique, celle qui touche encore le plus le quotidien des européens, nous nous étions habitué avec Jean-Paul II à une sorte de stagnation de la pensée, voire à une légère capacité à l’évolution des modes de pensées pour les adapter au 20ème siècle. Avec Benoît XVI, la régression généralisée se confirme !
Si je pouvais faire un parallèle avec la politique de Sarkozy, je dirais que la décomplexion généralisée impulsée par ce pape amène des dérives extrémistes de plus en plus criantes, de même que la politique Sarkozyste permet à des bons petits soldats du Sarkozysme de crier qu’à 50 ans sans « Rolex » on a pas réussi sa vie.
Ces provocations ultimes que seules un climat particulier permettent, et qui a amené par exemple un évêque à excommunier une fillette enceinte (parce que violée) de 9 ans qui a avorté ou un pape à réintégrer un évêque révisionniste autrefois excommunié, viennent de trouver dans les paroles du pape leur concrétisation la plus abjecte, celle qui fait du pape un meurtrier des plus pauvres.
C’est en effet au début d’une visite africaine, dans une des zones parmi les pauvres de la planète, que ce dernier a déclaré que les préservatifs aggravaient le problème du Sida alors qu’il sont malheureusement l’unique moyen de lutter un tant soit peu contre ce fléau qui détruit l’Afrique et une partie du Monde.
Cette déclaration, bien entendue exempte de maladresse et totalement préméditée, équivaut à un meurtre par procuration dans un pays où la parole du représentant des catholiques possède un poids considérable, et lorsque l’on sait que les populations n’ont malheureusement pas accès aux traitements des pays riches et que « le planning familial » n’est pas un service public en voie de développement sur ce continent.
Avec un tel représentant, et dans la mesure où la réprobation générale de tels propos n’impliquerait malheureusement pas la révocation de ce pape, je me demande à quel point les Catholiques ne seraient pas au mieux coupables de non assistance à personne en danger, au pire de complicité de meurtres.
Si rien ne bougeait, l’adage souvent proclamé qui précise que l’on a les représentants que l’on mérite, aura rarement trouvé plus juste écho.
Aux catholiques désormais d’assumer leur appartenance et d’agir.