Star au Québec, le groupe Karkwa repart à zéro en France

Publié le 19 mars 2009 par Gabnews
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Karkwa
, formation rock qui connaît un succès considérable au Québec, aborde la France comme un groupe débutant pour la sortie de son album, "Le volume du vent", accompagnée d'une tournée.
Cet excellent disque est paru lundi dans l'Hexagone, quelques mois après sa sortie dans la Belle Province, où il a valu à Karkwa quatre Félix, l'équivalent des Victoires de la musique.
En août, le quintette avait clôturé les FrancoFolies de Montréal sur une scène en plein air installée au coeur de la ville, devant des milliers de spectateurs, aux côtés de Malajube, autre fleuron du rock québécois. Loin de ce gigantisme, Karkwa a entamé une tournée française dans de petites salles.
"C'est stimulant de repartir à zéro. Au Québec, c'est devenu facile, les gens connaissent les chansons, les reprennent. Là, on peut vraiment voir les réactions du public", explique à l'AFP le chanteur et guitariste Louis-Jean Cormier.
Selon lui, il est "plus simple qu'avant" pour les artistes québécois de s'exporter en France, même si, dans les maisons de disques, "certains sont un peu vieux jeu et pensent qu'ils ont trop d'accent".
"Il y a un buzz autour de la scène montréalaise depuis Arcade Fire, pas seulement en France. Et internet permet de dépasser les frontières", ajoute-t-il.
"En plus, on est chanceux car les Français aiment bien leurs petits cousins québécois", sourit-il en rappelant que les Cowboys Fringants "marchent bien" dans l'Hexagone.
Outre le succès public des Cowboys Fringants, d'autres Québécois ont connu ces derniers mois une reconnaissance critique en France, comme Pierre Lapointe et Malajube. Cela devrait également être le cas de la chanteuse Coeur de Pirate, dont le premier album paraîtra ici le 20 avril.
Sur le "Le volume du vent", son troisième album, Karkwa a collaboré avec l'un des représentants les plus talentueux de la scène pop montréalaise anglophone, Patrick Watson.
Formé de Louis-Jean Cormier, Stéphane Bergeron (batterie), François Lafontaine (claviers), Martin Lamontagne (basse) et Julien Sagot (percussions), le groupe se singularise par des arrangements très travaillés dont le style évoque les Anglais de Radiohead.
"Cette comparaison est flatteuse même si elle peut être agaçante à la longue, car on sait qu'on n'est pas qu'une pâle copie", sourit Louis-Jean Cormier.
PARIS, 18 mars 2009 (AFP) Par Paul RICARD