Alma, mon écrivaine à peine effarouchée. L'après-midi d'aujourd'hui est belle comme celle que tu racontes. J'entends les voix joyeuses des enfants dans l'école d'à côté. J'étais
en plein travail et ton blog puis ta voix m'ont sauté à l'âme. Impossible de travailler plus longtemps, pourtant je suis "charrette".
Ton écriture est d'une sensibilité, d'une subtilité qui me fait sentir
ours pataud.
Comment a-t-elle pu sentir, deviner, s'immiscer dans mes
sentiments et mon désir d'elle, de sa magie, de ses yeux gris qui me
transpercent et me sondent comme deux scanners voluptueux? Pourquoi je
peux l'écouter et lui parler aussi naturellement, profondément. Me
livrer sans retenue, moi qui suis un taiseux ? Pourquoi elle me rend
homme tout en respectant ma part de féminité ? Pourquoi Alma tu me
donnes des envies de jeune homme, et tu m'enlèves cette fatigue
existentielle qui habite la "mûritude". Est-ce que nos âmes vagabondes
se sont déjà aimées ? Ailleurs. Dans un autre espace. Un temps où
l'innocence était de mise, où nos corps ont su jouer dans des langueurs câlines puis torrides. Nous nous sommes reconnus, bien sûr ! Cet après
midi là a été un moment d'éternité, que j'aurais voulu ne pas avoir à
interrompre. Est-ce que l'émotion qui se construit, mûrit, embellit à
chacune de nos rencontres bâtit un lien...?
"Les enfants qui s'aiment
s'embrassent debout
contre les portes de la nuit
et les passants qui
passent
les désignent du doigt
mais les enfants qui s'aiment
ne sont là
pour personne
ils sont ailleurs
bien plus haut que le jour
bien plus
haut que la nuit
dans l'éblouissante clarté
de leur premier amour."
Charly