"J'ai eu à faire ces entretiens, mais cela ne signifie pas que j'étais seul à parler avec Mgr Fellay. J'ai toujours eu à mes côtés tout le groupe au sein du Saint-Siège nécessaire pour chacun des pas. [...] Il n'y a pas eu un seul acte qui ne se soit fait collégialement [...] les lefebvristes n'ont pas été excommuniés pour des motifs de doctrine, mais parce qu'ils avaient été ordonnés sans autorisation.
Quand le porte-parole du pape, le P. Federico Lombardi, dit que vous deviez savoir ce qu'avait dit Mgr Williamson, est-ce que vous le prenez comme une manière de vous "tirer les oreilles" ?
Il n'a pas exactement dit cela, et s'il l'a dit, c'est une absurdité, une idiotie, parce qu'il ne s'agissait pas d'étudier la vie de ces évêques. L'unique chose qu'il fallait savoir est qu'il a été ordonné par Mgr Lefebvre sans autorisation.
Si vous l'aviez su [les propos de Mgr Williamson], auriez vous demandé sa rétractation avant de lever l'excommunication ?
Je pense que non, parce que c'est un problème historique et non moral. Par prudence, le Saint-Père aurait pu dire d'attendre un moment. Je crois qu'il y a eu négligence de la part du porte-parole du Saint-Siège dans la déclaration qu'il a faite à La Croix, car il n'a pas à entrer dans des jugements sur les gens en disant que le cardinal doit savoir quelque chose qu'il n'a pas besoin de savoir. Si quelqu'un devait savoir quelque chose, c'est le cardinal en charge de la vie des évêque, le cardinal Re. [...] Il m'a écrit une lettre pour me demander pardon. Nous sommes de bons amis."