Voici la réaction d'Etienne Pinte, député des Yvelines, interrogé par un lecteur sur le projet de loi Morano :
"Certes, je comprends qu'il puisse être important de préciser le statut, les droits et devoirs d'un beau parent dans la vie quotidienne. Beaucoup d'entre eux nouent des liens affectifs très forts avec les enfants qu'ils contribuent à élever avec beaucoup de dévouement. Toutefois, ce texte suscite beaucoup d'interrogations et d'inquiétudes que vous soulevez et que je partage. Le droit de la famille ne peut être bouleversé sans conséquence. Les liens affectifs qui peuvent varier et évoluer ne fondent pas des droits en matière d'autorité parentale pas plus qu'ils ne définissent la filiation. Nous devons aussi être attentifs à préserver les droits du parent ne vivant pas au quotidien avec son enfant.Ce texte apparaît surtout comme un premier pas vers la reconnaissance des droits du beau-parent homosexuel ou vers l'adoption auxquelles je ne saurais souscrire car je suis attaché aux droits des enfants à avoir et être élevés dans la mesure du possible par un père et une mère. Je prends acte de la déclaration de Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP: «l'enjeu de ce texte n'est certainement pas de rentrer dans une logique de mariage homosexuel ou d'adoption par les couples homosexuels, ce ne sont pas mes convictions, ce ne sont pas les convictions de ma famille politique», mais je souhaite et j'ai demandé avec d'autres de mes collègues un report de l'examen de ce texte afin d'en mieux limiter les contours exacts. Je veux croire que nous serons entendus"
MJ