Ah la nouvelle page d'accueil de Facebook... Elle entraîne des réactions contrastées. Déjà plus de 435 000 membres pour le groupe "Comment revenir à l'ancienne page d'accueil Facebook ?". Une gentille arnaque gaguesque, car le groupe promet «En quelques secondes, vous pourrez enfin y revenir en suivant les étapes suivantes». Etapes qui consistent grosso modo à inviter le maximum d'amis... L'effet n'est pas garanti, et pour cause. Vous pouvez tout aussi bien demander à Madoff de vous garantir du 25 % sur une action Natixis. Bon, il est vrai que cette page d'accueil est assez surprenante. Le fil d'information, avec une majorité de statuts, trône maintenant au beau milieu. Autant dire qu'il faut faire vite pour ne pas se retrouver rapidement poussé vers le bas, pire que sur la ligne 1 à l'heure de pointe. Donc, un petit conseil, si vous voulez apparaître ici, publiez plusieurs statuts ou infos par jour.
A ce train-là, Facebook devient un twitter amélioré. Ce concurrent l'inquiète au plus haut point et il copie sur lui les recettes du succès. Les albums photos, l'actualité des groupes, les publications sont relégués à droite. L'événement du jour est en haut à droite. A gauche, des filtres (par pays, famille, liens, photos) pour trier les actualités. Honnêtement, ce n'est pas ce que j'ai vu de plus pratique. Ni de plus beau. Mais je ne m'étonne plus de rien depuis longtemps, dans ce domaine : les geeks, qu'ils soient développeurs de Facebook et d'ailleurs, n'ont aucun goût en matière graphique.
Ce qui ne change pas, en revanche, ce sont les pubs. J'avais déjà commenté les approximations orthographiques, les apparentements terribles (deux pubs ensemble, ça peut faire mal), voire les recettes éculées dans une précédente note. La moisson du jour est conséquente, comme le prouve les quelques lignes qui suivent. Cliquez sur les images pour les agrandir, si besoin est. Commençons par un petit jeu : sauras-tu dénicher les deux belles fautes d'orthographe cachées dans les quatre lignes de cette pub ? On ne compte pas, évidemment, les majuscules inutiles, la virgule mal placée et l'espace en moins.
Bien, passons maintenant à cette pub de "Zéro diet", qui confond visiblement les légumes et les unités de mesure. Ce régime a déjà réussi à réduire les mots, c'est dire s'il est efficace. Et tant qu'on y est à réduire, pourquoi ne pas réduire ses mensualités d'emprunt. Oui, c'est vrai, ça, pourquoi pas ? Cette boîte de financement nous propose une offre, comment dirais-je... alléchante. Au début, j'ai cru que c'était une pub pour la création d'un groupe Meetic à la prison de la Santé. Mais non, le canon déguisé en Rapetou avec décolleté pigeonnant et déhanchement suggestif symbolise le petit peuple étranglé par le crédit revolving. De revolving pour consommer à revolver pour braquer un petit commerce quand on ne peut plus, il n'y a qu'un pas, en effet. Enfin, là au moins, on tient une info. On se demande toujours qui c'est, le petit peuple. La prochaine fois que vous croiserez une blondinette pas farouche sapée en bagnard, vous saurez que c'est lui... Offrez-lui de réduire ses mensualités, vous m'en direz des nouvelles.
J'ai gardé deux dernières pubs pour la bonne bouche. En l'occurrence, pour celle-là, il faudrait parler de bonne babouche, car il s'agit d'une promo pour un pouf. Une fois de plus, je me suis laissé berner par une lecture hâtive : j'avais lu “une” pouf. Il faut dire que j'ai des excuses : une nana de 180 cm, qui vante son big 52, et propose un prix à 69 € à califourchon sur son partenaire en mousse, il y avait de quoi se tromper sur les intentions...
La palme revient à un certain Sacha Nataf : l'écriture de cette petite annonce par le stagiaire chargé du commercial, des ressources humaines, de l'accueil, des cafés et du web-design, a rapidement tourné au calvaire solitaire. Je ne sais pas si ce sont les touches du clavier qui étaient trop petites, ou bien les doigts du préposé à l'annonce qui étaient trop gros. Mais cinq lignes pour décrire le dernier maxi de ce DJ qui mixe la house, l'électro et le rock comme moi les pubs de poufs sur Facebook, c'était visiblement six de trop...