Divisons un peu

Publié le 18 mars 2009 par Cebeji


Dans ces temps de trouble, on se demande si on n’a pas recours à la fameuse sentence
« diviser pour mieux régner » ; des sujets d’actualités variés sont jetés chaque jour en pâture aux gens afin qu’ils débattent, s’affrontent et finissent par choisir un camps, sans toutefois vraiment comprendre ce qui se passe.
Pour illustrer notre propos, imaginons la propagation suite à un fait divers d’une rumeur sur une opposition  entre les gens habitant les numéros pairs de leur rue et ceux des numéros impairs.
C’est n’importe quoi, reconnaissons-le mais poussons tout de même plus avant notre délire.

Une fois la rumeur confortablement installée, le Jean-Pierre journal, celui de l’apéro, nous gratifie de son petit reportage dans une ville de province où nous pouvons entendre quelques témoins à charge.
Il y a tout d’abord l’excentrique du coin, à effet minet qui nous explique qu’habitant au 69 de sa rue, il est sans dessus dessous et que, de ce fait, les gens accompagnés d’enfant changent de trottoir quand ils arrivent à son numéro ; premier problème de voisinage…

Puis il y a celui qui habite du côté des numéros pairs et qui a remarqué que les numéros impairs étaient en face et que jamais, il les a eus comme voisin immédiat ; ils refusent de se mélanger…c’est donc eux qu’ont commencé !

Il y a encore celui qui pense que l’homme ne se définit pas par le numéro de sa rue ; tout le monde commet des impairs, y compris les rues dit-il !
Il s’adresse donc aux pairs, qui,  par définition s’unissent,  contre l’individualisme des impairs. Il ajoutera qu’en tant que pair, il votera pour un maire franc et honnête parce que souvent le maire dénie la vedette qui est en chacun de nous et….

Heureusement, le reportage se finit par les remarques pertinente d’un gamin :
« Moi avec mon grand-père, on a réuni le quartier et on a fait la paix paire ; la réunification des paires fait donc 1 pour l’unité + 2n (les paires), or 1+2n est un nombre impair. Ainsi on peut traverser la rue et envisager l’un parfait.

Il nous fallait au moins ça pour finir .  Une fois de plus la vérité sort de la bouche des enfants, des jeunes et c’est normal puisqu’ils sont le fruit de la différence.