Revoilà le House tant aimé avec son thème de prédilection favori : House contre le bonheur. Une femme s’occupe d’enfants ayant “ des besoins spéciaux ” (comme c’est joliment dit) sans être ennuyée le moins du monde. Elle doit donc avoir d’énormes problèmes cérébraux ou des problèmes de cœur, car un cœur fonctionnant normalement est forcément de pierre. Ça tombe bien, c’est le cas, après avoir testés 100 traitements et théories avant comme le veut la tradition. Inverser les rôles en mettant Cameron à la place de Cuddy semblait être une bonne idée sur papier et a l’écran c’est encore plus génial. Le jeu de domination est au rendez vous et on se rend compte que Cameron n’en a toujours pas fini avec son addiction à son ex patron et désormais employé. Elle ne peut tout simplement pas lui dire non. Ce n’est pas une stratégie de manipulation, elle en est simplement incapable. Ça permet à House de trouver la bonne solution, il n’empêche que Cameron est faible, elle le remarque et donc rend vite son tablier en fin d’épisode. Tant mieux car le petit jeu était sympathique et voir Cameron portant un tailleur de bobonne la vieillissant de 20 ans aussi, mais c’est mieux de varier les plaisirs donc autant ne pas faire durer cette situation trop longtemps. Je ne m’inquiète pas, on trouvera bien une autre façon pour faire à nouveau repasser Cameron par le bureau de House pour justifier le salaire de Jenifer Morrison. Ça m’a fait plaisir de la revoir à plein temps dans un épisode. On joue sur les relations entre les personnages car on les connaît et ça apporte un plus aux fidèles téléspectateurs, tout en ne perturbant pas la structure de la série, ni même le téléspectateur occasionnel. House trouve ainsi la bonne formule. Seul point ridicule de l’intrigue, le coup de téléphone de Cuddy en plein milieu de la salle d’opération. Très peu éthique tout cela, d’autant plus avec les médecins se contredisant. La patiente ne doit pas être très à son aise face au docteur House et son air de savant fou à la Frankenstein.
J’étais sceptique face au bébé de Cuddy mais la direction prise dans cet épisode m’a beaucoup plu. Cuddy voulait un bébé depuis des années, maintenant qu’il est là, elle est incapable de l’aimer. Elle ne ressent rien et cela la déprime. Normal, elle ne la pas porté 9 mois et le lien ne se fait pas (forcément) instantanément. C’est bien de cela qu’il est question. Doit elle abandonner Rachel et renoncer à cette adoption ? C’est une question importante et il aurait sans doute été plus intéressant de faire durer cette intrigue. Hors il suffit de quelques cris, d’une conversation et le lien se fait. C’est un peu facile. Je continue par contre de me dire que Cuddy n’est pas faite pour ce bébé. Il va sans doute se passer quelque chose par la suite. Il est amusant de remarquer que comme Cameron, Cuddy est prête à suivre aveuglement House. Elle le dit “ c’est un connard mais il a généralement raison ”. On rapproche à nouveau House et Cuddy sur un plan purement amical alors qu’ils s’étaient quelque peu éloignés. C’est comme cela que je les préfère. Pas besoin de romance entre eux, la série n’a pas besoin de cela, j’en reste persuadé. On ne va quand même pas sacrifier toutes les horreurs qu’House sort à Cuddy dans chaque épisode (et tout particulièrement dans celui ci) pour un baiser ou deux, si ? Par contre Wilson devient bien copain avec “ Lisa ”, il l’aide dans des moments difficiles, contrairement à House, même s’il va faire la pipelette dès que Cuddy a le dos tourné. Ce serait marrant de voir House rater le coche et Wilson et Cuddy sortir ensemble. Ce serait même très rigolo.
Comme prévu le taliban à barbichette échange le traitement de sa belle numéro 13 et comme il raconte son plan diabolique a tout le monde, ça va forcément se savoir à un moment et ainsi lui coûter sa relation avec la demoiselle. Là aussi, il vient demander conseil à House et pour une fois il fait bon de l’écouter. Sacrifier sa carrière ne vaut pas le coup, mais si on est amoureux on fait des choses stupides. Cette intrigue n’a aucun intérêt car on voit tout venir de loin. Pourquoi avoir fait sortir ces deux là ensemble si c’est pour les faire rompre aussi rapidement ? Amusant par contre, House a compris très facilement que les deux médecins fricotaient ensemble. Au moins, il avait surpris Chase et Cameron dans le placard. Là comment le sait il, si ce n’est plus ou moins le deviner ? C’est sans doute le cas, il lance des petites phrases et voit comment les gens réagissent. Futé l’ami House, futé. Lâcher le spectre de Huntington avec le geste involontaire de Thirteen me semble quand même prématuré. Je ne suis pas un spécialiste de la maladie, mais ce que j’en sais c’est que c’est une maladie à progression très lente donc ça me paraît un peu rapide si de graves symptômes apparaissent si vite.
Bilan : Excellent épisode. Chaque personnage est bien utilisé, y compris Chase qui apparaît deux secondes mais c’est tout ce qu’il mérite. De bonnes répliques, de bonnes réflexions sur la vie. On passe par toute une série d’émotions, les intrigues personnelles avancent petit à petit. Si je commençais à perdre un peu d’intérêt dans la série cette année, cet épisode relance ma motivation.