Ces deux vins ont été bus (dégustés) à deux repas différents : un le vendredi soir, l’autre le samedi soir, les deux vignerons de la même appellation ont une conception assez proche du vin, et pourtant la qualité du millésime efface les ressemblances, surtout dans la finesse du grain tannique, et à un degré moindre dans la maturité du fruit.
Châteauneuf du Pape : Henri Bonneau : Marie Beurrier 1991
La robe est évoluée,avec des franges orangées dans un fond général de couleur grenat, le nez est assez intense,mais avec une première sensation un peu viandée à animale ,dans la palette aromatique, qui fait place à des parfums de fraises ,cerises, olives noires et herbes de Provence, et une pointe de menthol, l’ attaque est nette , le vin monte rapidement vers le palais, le goût est assez complexe ,mais une rusticité tannique perçue dès le milieu de bouche perdure dans une finale de longueur normale agréable et assez parfumée, mais pas vraiment Marie Beurrier Noté 15,5*
Châteauneuf du Pape Rayas 1999
La robe, de profondeur moyenne, laisse apparaître une teinte général de couleur rubis, sans signes nets d’évolution, le nez est un peu en retrait, un peu fermé, mais avec la remontée de la température, le vin finit par dégager des arômes de cerises et de fraises écrasées, d’herbes méditerranéennes séchées, et d’épices variées, la bouche est riche , pleine à la fois, d’une bonne concentration et sensuelle, les tannins sont très fins, ciselés ( structure en dentelles ), les fruits sont mûrs et bien définis, la finale est persistante ,longiligne, épurée , d’une grande finesse,avec des saveurs de cerises, de chocolat, d’épices et un léger menthol.
Emmanuel Reynaud n’a peut-être pas trouvé le boite à anthocyanes dans la succession, mais le vin est superbe dans sa construction (sauf un petit manque de nez. Noté 17,5*