Oscar

Comment que je suis une tante qui déchire-sa-race-de-tante-de-la-mort-qui-tue  (J'aime bien me jeter des fleurs...) !!!
Non, mais quand même, j'assure un max...
Je participe à l'éducation culturelle de mes neveux.

Et, en plus, c'est super fastoche parce qu'ils adorent ça ! Quoi que vous voulez que je vous disasse ? Ce sont des ados, je leur offre des places de théâtre pour leurs anniversaires ou Noël et ils sont contents (même pas une moue dubitative en rêvant du dernier jeu pour PSP ou Nintendo. Z'y croyez vous ?)...
Bon, en même temps, ce sont les enfants de Fratribus Professorus donc élevés à Proust (nan, j'déconne pour Proust, il déteste. Il n'y a que moi dans la famille pour aimer... Mais, on peut en citer plein d'autres sur lesquels il assure comme une bête !) et Mozart dans le biberon (euh, dans le biberon mais aussi dans le bain, sur le transat, dans la couche, sur le tricycle, dans le petit pot... enfin, en permanence, quoi !)...

Donc, j'avais emmené les Little Misses, en décembre, voir "Violettes Impériales"... Ah ben, ouais, 12 ans, des filles... Fallait des robes à crinolines et une belle histoire d'amouuuuuuuuuuuuur ... Des étoiles plein les yeux et une banane à faire le tour de la tête, tellement qu'elles étaient contentes, les nénettes !
Bon, avec Genius Junior, je me suis dit que la pièce "Oscar" de Claude Magnier devrait être plus adaptée (j'suis pas sûre que les crinolines, il y soit très sensible, à 13 ans... même à 11 ou à 17, d'ailleurs !).

Le seul problème étant de passer après Louis de Funès... Et on ne peut pas dire que Bernard Farcy ait le même physique que son célèbre prédécesseur mais, justement, ça aide !
On oublie le personnage survolté (que j'aimais beaucoup au demeurant et soit dit en passant) et on adopte le nouveau sans difficulté... Il ne tombe pas dans la caricature. Il est juste et, donc, infiniment drôle.
Tous les acteurs sont bien dans leur rôle et, notamment, Ludovic Berthillot (le coach) qui est extra. Il donne de l'épaisseur au personnage et un peu d'humanité, même, dans son ridicule ...
La mise en scène évite les écueils de la tarte à la crème, dans laquelle ce genre de théâtre peut facilement basculer.
La ré-actualisation des dialogues est très fine et fait mouche.

On a franchement éclaté de rire plusieurs fois et pas seulement souri... C'était un très très bon moment !

Décidément, j'aime le théâtre...

Enfin, une petite séquence émotion. Hier soir, c'était l'avant-dernière et, donc, ce soir, c'est la dernière (bravo, aux deux qui suivent au fond !). Bernard Farcy semblait quelque peu ému pendant les rappels et, même s'il s'en fiche comme d'une guigne, ce soir, j'aurai une pensée pour lui parce que je me souviens de ces dernières où on abandonne un personnage qu'on avait fait sien pendant des mois...

A bientôt !

La Papote

PS : Je ne pouvais pas terminer sans une petite mention particulière à la paire de chaussure que portait "Clara" (Virginie Desarnauts). Elles ne valaient pas les rouges de la semaine dernière à la soirée "Pintades" (elles sont hors compèt !) mais elles équivalaient bien celles de"Mon Colocataire est une garce".