Je ne peux plus fumer à mon bingo, ni à la taverne de Roger. Je ne peux plus fumer dans les aires communes de mon immeuble dans lequel j’engloutis plus de la moitié de mes payes, quoique à raison d’un paquet par jour mon cash s’envole déjà en fumée !
Au travail, je fume clandestinement dans les toilettes avec la peur de me faire prendre. Aller dehors, quand on travaille au 21ème étage, insensé. Descendre au rez-de-chaussée prend souvent à lui seul quinze minutes, donc je n’aurai pas le temps d’en griller plus qu’une. Quand je suis au resto, au milieu de mon lunch, je dois me lever de table pour aller fumer dehors. On n’a aucune pitié pour moi en train de baigner sous la pluie, en train de geler l’hiver. Il n’y a qu’au volant de ma minoune que je peux fumer en paix mes cigarettes de contrebande. Somme toute, pour le moment.
Qu’elle est bonne celle du matin !
À moins trente Celsius extra-muros
Qu’elle est moins bonne celle de la pause
Qu’elle est bonne celle du midi
La cigarette au bec, je socialise
Tant que je peux toujours en griller une à la maison,
Une clope dans la main, j’aurai !