Magazine
Art Spiegelman
Tome 1 - Éditions Flammarion, novembre 1987, 159 pages.
Tome 2 - Éditions Flammarion, octobre 1992, 136 pages.
1988 et 1993 - Meilleur album étranger – Angoulême.
1992 - Prix Pulitzer.
Dans ce premier tome, l’auteur relate par alternance sa relation complexe avec son père et la déportation des juifs dans les camps nazis. On apprend à connaître cette famille attachante et puis la nostalgie, l’humour s’évaporent par la progression de la montée du nazisme et son lot d’horreur et de trahison.
Dans le second tome, on se retrouve face à l’enfer que toutes ces personnes ont vécu dans les camps de la mort.
La citation d’Hitler qui figure sur le tome 1 nous met déjà en garde : « Les Juifs sont indubitablement une race, mais ils ne sont pas humains ». Ce témoignage accompagné de dessins en noir et blanc où les Juifs, représentés avec des têtes de souris, sont traqués par les Allemands à tête de chats est pétrifiant et bouleversant et encore les mots sont faibles… En refermant ces tomes, la question qui m’est venue à l’esprit est : comment peut-on survivre à tant d’atrocité ? Même si son père a réappris à vivre, il porte en lui les stigmates de la restriction. Ce roman graphique est incroyablement précis et rempli de détails écoeurants, innommables. À la fin de l’ouvrage, je suis restée un petit moment à regarder avec douleur et compassion les photos de son frère et de son père.
Voir aussi les avis de les avis de Lily, Emmyne, Emeuraude, Saxaoul, Chiffonnette, Alexandra, Kathel...(si j'en oublie, dites-le-moi !)