Magazine Culture
On ne parlera pas de chef-d’œuvre, mot par trop galvaudé, mais on dira quand même qu’il s’agit du meilleur livre de son auteur, lui-même un des écrivains les plus originaux en activité aujourd’hui. « Central Europe », douzième fiction de William T. Vollmann, vient de paraître chez Actes Sud et est sans aucun doute le meilleur roman étranger de cette rentrée – il mérite en tout cas plus d’égard que ne lui en accorde André Clavel dans Lire, mais on m’a reproché de faire trop attention au bruit de fond des critiques, je laisserai donc d’autres y répondre. Ce livre avait permis à son auteur de décrocher le prestigieux National Book Award en 2005. Je l’avais lu alors, j’ai aussi lu les épreuves de la traduction française et je reste convaincu : un grand roman. Pour faire honneur à cette publication ainsi qu’à celle de « Décentrer la terre », essai publié chez Tristram, j’ai mis les petits plats dans les grands et vous propose sept jours consacrés à Vollmann. Demain, un papier sur « Central Europe ». Suivrons mardi et mercredi les parties de mon entretien avec l’auteur consacrées à ce livre. Jeudi, je vous parlerai de « Décentrer la terre », le lendemain ce sera Vollmann qui vous en parlera. Samedi, « Poor people », dernière publication US (à paraître chez Actes Sud au printemps prochain) selon Fausto. Le dernier mot sera laissé à Bill the blind dimanche. Après, si vous êtes sages, on évoquera David Markson.