La violation de brevet et la chasse aux contrevenants est un sport national auquel se livrent les entreprises américaines tout particulièrement. Pour le coup, voir une chaîne de télévision attaquer la liseuse d'Amazon a quand même quelque chose d'hilarant. Pas tant que ça toutefois, puisque le brevet 7.298.851, décrivant ce qui a tout l'air d'un modèle de protection du copyright dans le cadre d'un livre électronique pourrait avoir été enfreint par Amazon et son Kindle.
En outre, la technologie décrite par le brevet permet également, en plus de la distribution de livres électroniques, un stockage sécurisé des ouvrages, le principe même du format propriétaire du Kindle, là encore. Depuis le temps que le brevet est déposé, on se demande toutefois pourquoi la société elle-même n'a pas fabriqué son lecteur maison. Ou attendait-elle qu'un aventurier se lance, réussisse pour finalement attaquer et profiter des investissements réalisés, afin d'en dégager quelques bénéfices ?
Le principe même du Patent troll, dont Oprah WInfrey avait été elle-même victime, en somme.
Amazon n'a manifestement pas réagi pour l'heure, mais le directeur juridique, Joseph LaSala n'a pas manqué d'égratigner tout le monde, estimant que désormais le Kindle e1 et 2 étaient des modèles de popularité et que, puisqu'ils violaient les brevets de la société, un dédommagement était inévitable. Financier s'entend. Après la mise en accusation de violation de droit d'auteur, pour sa fonctionnalité Readt To Me, de synthèse vocale, le lancement du Kindle 2 est décidément bien mouvementé.
Mince, alors, et vraiment dans les grandes lignes pour le coup. Comment ont-ils pu l'ignorer ?