Un ciel bleu peu à peu grignoté par les nuages, un petit frémissement du vent, des nuages qui grisent l'horizon et la pluie qui tombe violemment, voici revenu le temps des giboulées de mars !
Pour tout vous dire, j'ai découvert ce tableau, qui fait partie de la collection du Musée d'art de Philadelphie, sur le blog de grillon, qui mêle avec beaucoup d'à-propos dans ses billets œuvres d'art et quotidien, billets que je déguste comme des biscuits, mais chuuut !
Et en voyant ce tableau, j'ai tout de suite pensé à l'estampe de Hiroshige, "Le pont Ohashi et Atake sous une averse soudaine" (ci-dessous), qui fait partie des "Cents vues d'Edo" que cet artiste japonais a réalisées entre 1856 et 1858.
Depuis son atelier à la clinique de Saint-Paul-de-Depuis son atelier à la clinique de Paul-de-Mausolée dans le sud de la France, Van Gogh a peint ce champ de blé, clos de mur, vers la fin de sa vie.
Paysage perdu dans la grisaille, couleurs grises et vertes qui dominent, fines lignes parallèles et diagonales suffisant à indiquer la pluie, on sent très nettement l'influence des estampes japonaises, et notamment de cette averse soudaine de Hiroshige que Van Gogh d'ailleurs à recopier à sa manière (pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans cette recopie par Van Gogh de cette estampe, je vous recommande cet article sur le blog Giverny News).
Pour autant, l'effet final dans ce tableau "La pluie" se situe bien au-delà de la source inspiratrice, avec les rehauts de blanc qui marquent à la fois les sillons du champ se remplissant d'eau et à la fois la violence de la pluie qui tombe, rendant l'eau et la pluie presque palpables ...