Je suis de ceux qui ne souhaite pas que l’avènement de l’internet ne fasse disparaitre des relations vraies. Au même titre que je ne supporte pas les courriels qui ne commencent pas par au moins un bonjour, et ne se terminent par un mot ou une phrase de courtoisie, j’ai du mal a accepté que les termes amis et amitié soient galvaudés. Je ne suis apparament pas le seul.
Donner le qualificatif d’amis à une personne relève de l’aboutissement d’une relation où se sont construit des repères communs, où ont émergé des valeurs communes, des préoccupations partagés, même si nous n’y apportons pas toujours les mêmes approches et les mêmes réponses. Une amitié se construit sur la reconnaissance en l’autre, le respect de ce qu’il est , de ses différences, comme autant de richesse que nous avons à nous offrir et à partager
Pour ma part je retrouve des amis grâce à internet. Il m’est également arrivé de construire une relation sur internet mais qui ne s’est concrétisée que lors d’une rencontre physique. Je me rappelle ainsi avoir communiqué pendant plusieurs semaine avec Denys Lamontagne via courriels interposés et rencontres vidéo avant l’inauguration de la m@ison en 2004. Et quant enfin nous nous sommes vu physiquement à cette occasion je me rappelle avoir eu l’impression de nous connaitre depuis longtemps et n’avoir aucune retenue dans nos échanges.
Ce billet est également l’occasion de souligner que ce qui est valable pour la communication virtuelle l’est aussi pour la communication traditionnelle. Ainsi je suis particulièrement heurté lorsque je reçois des vœux d’élus qui signent d’un “amicalement” imprimé, alors que nous n’avons rien partagé.
Amitié n’est pas incompatible avec internet, mais soyons vigilant à ce qu’ami ne se confonde pas avec un simple clic !