Magazine Insolite
Mickaël Clayton.
Sydney Pollack à la production, Goerges Clooney en avocat d’affaires, un réalisateur inconnu frais émoulu d’une école de cinéma, une intrigue classique :
hommes d’affaires et avocats corrompus, un scénario qui prend son temps à tisser une atmosphère glacée. Rien d’innovant, tout déjà vu mille fois. On s’ennuie parfois de tout connaître de cette
messe. Un homme seul contre une imparable mécanique capitaliste. J’ai d’ailleurs entendu des ronflements dans la salle.
On glosera sur un scénario bien ficelé, une sobriété d’acteur de Clooney, des effets de manche cinématographiques. Les amateurs apprécieront. Le cinéma, c’est
aussi le classicisme.
Quand il est de bonne facture, pourquoi bouder son bonheur ?
Une happy-end un peu factice en raison du glauque défilement du film dénote. On est content pour lui : il a gagné contre les salauds de capitalistes qui
polluent et tuent.
Mais actuellement, le héros américain est un personnage flou sur la corde raide : il me fait penser à John Wayne dans La prisonnière du désert. A la fin du
film, même s’il a gagné, il repart, seul, vers le désert : son désert ? Poor lonesome lawyer Happy end ? Pas si sûr…